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(Belga) Il n'est "pas correct" que la Belgique ait été placée avec la France et l'Italie sous surveillance budgétaire renforcée, a affirmé jeudi soir le Premier ministre, Charles Michel, en marge d'un sommet européen.
Fin novembre, la Commission européenne a pointé du doigt les trois pays, auxquels elle a donné trois mois pour faire préciser leurs efforts budgétaires. Cette procédure a été mal acceptée dans les rangs gouvernementaux belges, où elle était dénoncée à mots couverts. La situation de la France, dont le déficit reste obstinément supérieur à la limite de 3% du PIB, n'est pas comparable à celle qui prévaut en Belgique, fait-on valoir. Le gouvernement Michel est d'autant plus irrité qu'il mène, face à une contestation sociale virulente, des réformes structurelles chères à la Commission européenne. Jeudi soir, M. Michel a ouvertement critiqué la surveillance européenne, qu'il a qualifiée de "très injuste". "Nous respectons la décision qui a été prise. Mais quand je regarde les paramètres objectifs par rapport à la France et l'Italie, nous mettre dans la même enveloppe, ce n'est pas juste, ce n'est pas correct", a dit le Premier ministre. (Belga)