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Au Canada, au procès de l'ancien prêtre belge Eric Dejaeger, le ministère public a requis une peine de 25 ans de prison. Eric Dejaeger a été reconnu coupable en septembre dernier de 24 faits d'agression sexuelle sur des enfants.
Le ministère public a requis 25 ans de prison à l'encontre d'Eric Dejaeger, un ancien prêtre belge d'une communauté catholique des oblats, lors de son procès à Iqaluit, dans le Nunavut (nord du Canada). La défense a, elle, plaidé une peine de 12 ans de prison. Le jugement est attendu dans les deux semaines. Eric Dejaeger avait été reconnu coupable en septembre dernier de 24 faits d'agression sexuelle sur des enfants autochtones. Il avait au préalable plaidé coupable pour 8 cas sur un total de 80 chefs d'inculpation. L'homme, âgé de 67 ans et qui était arrivé en mission dans le grand nord canadien dans les années 1970, a été traduit en justice pour l'abus sexuel d'enfants d'Igloolik, au Canada, il y a plus de trente ans.
La douleur des victimes exprimée au procès
Durant le procès, plus de 40 personnes sont venues témoigner, parfois encore très choquées. Lundi et mardi passé, l'audience sur la peine a donné l'opportunité aux victimes d'expliquer quel impact physique, émotionnel et financier les actes de M. Dejaeger ont pu avoir sur leur vie. Beaucoup ont reconnu avoir cauchemardé ou avoir développé une dépendance aux drogues, comme l'alcool, afin de surmonter la douleur. Plusieurs ont indiqué que les faits avaient affecté leur relation avec Dieu ainsi qu'avec des représentants de l'autorité. Le ministère public, représenté par Doug Curliss, a requis 25 ans de prison, desquels il faudra déduire les années déjà passées par le prêtre derrière les barreaux. L'avocat d'Eric Dejaeger, Malcolm Kempt, a lui plaidé pour une peine de 12 ans de prison, auxquels il faudrait également décompter les années durant lesquelles le prévenu est déjà resté en prison.
Eric Dejaeger est incarcéré depuis janvier 2011. Il n'a montré aucune émotion durant les auditions des témoins et ne s'est fait entendre qu'à une seule reprise pour s'excuser auprès des victimes, de leurs familles et de son propre entourage en Belgique.
