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Isabelle découvre avec effroi que sa fille participe au JEU DE LA BALEINE: "On ne savait pas quoi faire"

Bouleversée, la maman nous raconte le choc généré au sein du cocon familial, et la façon dont elle essaie, avec son mari, de sortir leur enfant, âgé de 12 ans, de cet engrenage.

Né il y a deux ans en Russie, le "challenge de la baleine bleue" continue à faire des dégâts chez les ados, et effraie à juste titre leurs parents. Ce "jeu" incite les jeunes à effectuer 50 épreuves toutes aussi morbides les unes que les autres, censées conduire les jeunes vers le suicide, selon la croyance populaire qui soutient l'hypothèse que la baleine bleue s'échoue volontairement sur une plage pour venir y mourir.

Scarifications, mutilations : à chaque étape, les jeunes se photographient et publient les preuves sur les réseaux sociaux. Au début de l'année et après avoir recensé plusieurs cas en Belgique, la police a d'ailleurs lancé un avertissement aux écoles et aux parents d'adolescents.

Isabelle (prénom d'emprunt, notre témoin souhaitant garder l'anonymat), maman d'une jeune fille de 12 ans, a découvert avec effroi que sa fille "avait été happée dans ce jeu morbide", comme elle nous l'a confié via notre bouton orange Alertez-nous. "En réalité, il y a une personne qui la contacte via un réseau social, qui soit disant la surveille, et elle doit envoyer les photos des défis qu'elle a faits ! Il y avait des photos de sa jambe, de son bras, ainsi qu'une seringue plantée dans sa main. Ce fut la douche froide, le choc. Que faire ? Comment faire pour arrêter l'hémorragie, la sauvegarder, la préserver ?", s'inquiète-t-elle.


"J'étais prête à l'emmener à la police ou aux urgences"

Pour la famille qui habite dans un petit village de la province du Luxembourg, "c'est l'effondrement. L'effondrement total parce qu'on n'imagine absolument pas que son enfant puisse participer à cela. J'ai paniqué. On ne savait pas quoi faire. J'étais prête à l'emmener à la police ou aux urgences", ajoute la maman.

Au départ, Isabelle ne connaissait pas ce défi qui prolifère sur les réseaux sociaux. Elle avait néanmoins remarqué que sa fille avait un comportement étrange. "Elle se renfermait sur elle même, avait moins la joie de vivre. Il y a des soirs où elle ne mangeait pas, où elle ne parlait pas, mais répondait simplement par hochement de tête", confie-t-elle.

Vinrent ensuite les marques et diverses scarifications que sa fille s'est elle-même infligée. Blessures au bras, à la cheville. Isabelle avait bien remarqué cela. L'adolescente, elle, niait en prétextant des chutes ou des blessures occasionnées à la cours de récréation.


"On est beaucoup plus vigilant"

C'est lorsque la grand-mère de la jeune fille, alertée par un article de presse, a fait part à Isabelle de l'existence de ce jeu que l'évidence a sauté aux yeux de cette maman de 43 ans, abasourdie. "Quand elle m'a donné par téléphone quelques signes distinctifs, j'ai tout de suite raccroché, appelé ma fille pour lui demander si elle participait à ce jeu. Bien sûr elle a nié. J'ai foncé dans sa chambre chercher son gsm, sa tablette, son ordinateur pour chercher des photos. Elle était déjà en train d'essayer de les effacer", se souvient-elle avec frayeur.

Avec son mari, Isabelle essaie désormais de réagir de façon appropriée pour sortir sa fille de cette spirale malsaine et dangereuse. "On a surtout discuté avec elle. On a essayé de parler avec elle. J'ai aussi averti l'école. Ma fille a rendez-vous chez un pédopsychiatre. Et à la maison, on est beaucoup plus présent. On nous a conseillé de ne pas la couper d'internet, mais on surveille beaucoup plus, on est beaucoup plus vigilant", confie cette maman responsable.

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