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Ligue 2: Lens à Valenciennes, le derby de la peur 

Joueurs et dirigeants du RC Lens abordent sous haute pression le derby contre Valenciennes, vendredi (20h) au stade du Hainaut, alors que les Sang et Or, bons derniers, n'ont pas engrangé le moindre point en six journées de L2.

Pour un club qui abordait à nouveau la saison avec l'ambition de retrouver l'élite en août prochain, la situation paraît dramatique, et la montée en L1 compromise. Jamais dans son histoire le club n'avait enchaîné à ce point les contre-performances. Nulle trace de découragement ou de démotivation, pourtant, dans les discours publics.

"Dans certains domaines, il faut encore gagner 10, 20%, et ça nous permettra peut-être d’avoir un résultat positif. Nous n’en étions pas loin sur le dernier match", souligne l'entraîneur Eric Sikora, en référence au revers 3-2 concédé à Bollaert contre Lorient la semaine dernière.

L’ancien latéral et capitaine du RCL n'est pas l'homme sur qui pèse la plus forte pression : les débuts calamiteux de l'équipe ont eu lieu alors qu'Alain Casanova était encore le coach, et Sikora, figure du club, est très populaire auprès des supporters, qui n'ont pas déserté Bollaert - ils étaient encore plus de 21.000 pour recevoir Lorient et autour de 2.000 Lensois devraient rallier Valenciennes vendredi soir.

Plus délicate apparaît la situation de Gervais Martel, l'inamovible président du RC Lens, resté en place après le rachat total du club en mai 2016 par un consortium hispano-luxembourgeois dans lequel on trouve notamment l'Atlético Madrid (35%).

"J'assume tout dans le club, j'en suis le président. Si l'actionnaire veut l'analyse de ce qui s'est passé, il le fera", a lâché il y a une semaine Martel, qui s'est dit "perturbé et attristé" par la série noire lensoise.

- Arnaud Pouille à la manoeuvre -

S'il incarne presque à lui seul le RC Lens, c'est le nouveau directeur général, Arnaud Pouille, nommé en juin dernier avec "de grandes responsabilités" à la clé, qui apparaît désormais comme la cheville ouvrière du club.

Au côté du président, il a pris en main les derniers dossiers du marché des transferts, marqué entre autres par les arrivées de Cyril Bayala et Souleymane Diarra, engagés fin août pour corriger le tir après un début de mercato raté.

Les "suiveurs" du RC Lens y voient la preuve que son importance ne cesse de grandir au sein d’une entité lensoise qui peut compter sur le soutien, manifeste et réel, de son actionnaire majoritaire. Joseph Oughourlian, patron de Solferino, la holding qui détient 65% du club, a assisté à la dernière défaite de ses protégés face aux Merlus.

Sikora, lui, se concentre sur le secteur défensif de l'équipe (15 buts encaissés, la pire défense de L2), appelant de ses voeux ce soupçon d’agressivité qui fait encore défaut pour protéger la cage.

Les derbies Valenciennes-Lens des deux dernières saisons au stade du Hainaut avaient tourné à l'avantage des visiteurs. Les Lensois s'en souviendront sans doute en entrant sur la pelouse de Valenciennes, qui reste sur une sévère défaite à Nancy (0-3).

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