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Dopage: le rapport McLaren, "un défi" pour le CIO, selon Bach

Même s'il ne veut pas "spéculer" sur le contenu de la version finale du rapport McLaren qui sera publiée vendredi, Thomas Bach a estimé jeudi que sa publication constituait "un défi" pour le CIO qui a engagé une vaste réforme de la lutte antidopage.

Après trois jours de réunion de la commission exécutive, le CIO a par ailleurs sans surprise autorisé les trois villes candidates aux JO-2024, Budapest, Los Angeles et Paris à poursuivre l'aventure jusqu'au vote final en septembre à Lima. Mais pour éviter à l'avenir "d'avoir trop de perdants", le président du CIO a également appelé à des changements dans la procédure de candidature.

- Rapport McLaren, "un défi": "Je ne connais pas le contenu et l'étendue du rapport du professeur McLaren, nous devons donc attendre", a dit M. Bach. Pour le CIO, "les défis sont évidents. Nous devons faire face à un challenge immédiat dès demain (vendredi, ndlr) avec la version finale du rapport", a-t-il ajouté.

Le juriste canadien Richard McLaren dévoile, vendredi à Londres, la fin de son rapport explosif sur le dopage systématique et étatisé en Russie, notamment autour des Jeux d'hiver de Sotchi-2014.

La publication de la première partie du rapport avait entraîné l'exclusion de nombreux sportifs russes des jeux Olympiques de Rio l'été dernier.

"Nous agirons aussitôt que nous aurons le rapport, a assuré M. Bach. Il sera transmis aux deux commissions" disciplinaires du CIO créées le 19 juillet dernier qui "prendront alors contact avec M. McLaren".

La commission Oswald, chargée d'enquêter sur les cas individuels, doit aller au-delà du rapport McLaren en coopération avec M. McLaren", a-t-il expliqué.

- "Trop de perdants" dans les candidatures: "Nous avons trois candidats solides pour 2024 mais sans l'Agenda 2020 (qui préconise des Jeux à moindre coût, ndlr), nous n'aurions eu aucun candidat pour les JO-2024", a souligné M. Bach qui veut étudier de possibles changements dans la procédure de candidatures car "nous produisons trop de perdants. Ce n'est pas notre but de produire des perdants, il faut générer de l'espoir".

Un nouvel échec de Paris lancé pour la 4e fois dans la course aux Jeux serait probablement rédhibitoire tandis que Los Angeles a pris le relais de Boston qui a renoncé faute de soutiens populaires.

Interrogé sur la possibilité de voir le processus d'attribution pour 2024 modifié, M. Bach a répondu que ce processus "suit son cours (...) Nous devons penser à long terme. Nous avons déjà commencé avec 2024 en réduisant le nombre de villes candidates lors de la phase d'invitation. Nous devons peut-être encore renforcer cette phase d'invitation et avoir un dialogue avec les villes plus tôt".

Dans l'entourage de M. Bach, on indiquait que si de nouveaux changements devaient se produire, ce serait après septembre 2017 et l'élection à Lima.

Des sources au sein du mouvement olympique avaient évoqué la possibilité d'attribuer à la fois les JO 2024 et 2028 à Lima le 13 septembre prochain afin de contenter à la fois Los Angeles et Paris.

- la Russie et l'haltérophilie dans le viseur: si le rapport McLaren vise la Russie, la série de réanalyses des échantillons prélevés lors des JO de Pékin-2008 et Londres-2012 , "soulève des inquiétudes concernant certains pays, en particulier la Russie et certains sports, en particulier l'haltérophilie", a souligné M. Bach.

Sur la centaine de nouveaux cas de dopage révélés, la Russie arrive en tête au classement des pays et l'haltérophilie est le premier sport touché. Interrogé pour savoir si la présence de l'haltérophilie dans le programme olympique était menacée, dans le cadre de la révision que mènera le CIO en 2017, M. Bach est resté prudent. "Nous allons devoir regarder les résultats en détails, mettre en relation chaque sport avec chaque pays et voir si c'est un problème propre à chaque pays. Et nous étudierons la situation avec l'Agence mondiale antidopage".

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