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NBA: San Antonio détrôné dès le 1er tour des play-offs

A l'image de leur saison régulière émaillée de hauts et de bas, les San Antonio Spurs, tenants du titre NBA, n'ont jamais retrouvé leur basket flamboyant lors des play-offs 2015, qu'ils ont dû quitter dès le 1er tour, samedi.

Ils se sont inclinés au terme d'un match N.7 au scénario fou.

Un ultime panier à une seconde de la sirène par Chris Paul, le meneur des Clippers pourtant diminué par une blessure, a offert à son équipe la victoire (111-109) et la qualification pour le 2e tour.

"CP3" a aussi plongé les Spurs dans un profond désarroi: ils devront encore attendre pour réussir un "back-to-back", deux titres NBA consécutifs, un exploit inédit dans l'histoire de la franchise texane déjà championne à cinq reprises.

Plus grave, il faut remonter à la saison 2010-11 pour trouver trace d'une élimination aussi précoce pour San Antonio en play-offs.

Cette saison-là, les Spurs, pourtant grands favoris après avoir dominé la conférence Ouest, s'étaient fait surprendre par Memphis et étaient tombés de très haut.

Pas de cela cette fois, car l'élimination des Spurs est beaucoup moins surprenante: handicapés par les blessures de joueurs-clefs (Parker, Kawhi Leonard, Tiago Splitter, Patti Mills), ils ont mis du temps à trouver la bonne carburation en saison régulière.

- 6e au lieu de 2e -

A partir de mars, ils ont montré leur meilleur visage, mais la défaite à La Nouvelle-Orléans (108-103) lors de la dernière journée de la saison régulière leur coûte très cher.

Au lieu de finir 2e dans une conférence Ouest extrêmement serrée et relévée, ils échouent à la 6e place et héritent des Clippers.

Contre la franchise californienne, ils alternent le bon et le mauvais, dont une défaite à domicile (102-96) lors du match N.6 où ils ont gaspillé une balle de match.

"Cette série ne se joue pas à deux points. Ce n'est pas comme si on avait très bien joué lors de ces play-offs", a admis Boris Diaw.

"Les Clippers méritent leur qualifications, ils ont été meilleurs que nous", a insisté l'international français.

Gregg Popovich, l'emblématique entraîneur des Spurs, s'est refusé à critiquer ses joueurs qu'il n'a pourtant pas ménagés durant la saison régulière ou après la défaite dans le match N.6.

"C'était une très belle série entre deux belles équipes qui se sont battues avec classe, sans jamais tomber dans la violence ou la provocation", a apprécié "Pop".

"Je suis triste pour nous, mais content pour cette équipe, pour ce groupe de joueurs et pour son staff. Ils ont de l'ambition et vont clairement dans la bonne direction", a-t-il insisté.

- La fin du 'Big Three'? -

Les Spurs sont peut-être arrivés à la croisée des chemins avec un effectif vieillissant, malmené physiquement et en vitesse par les Clippers notamment.

Le "Big Three" composé de Tim Duncan, Manu Ginobili et Tony Parker a peut-être vécu son dernier match en commun.

Si Parker, 33 ans, sera encore là la saison prochaine, la question se pose pour Tim Duncan, 39 ans, et surtout Manu Ginobili, 37 ans.

"Cela fait cinq ans qu'on me demande chaque année si moi, Manu et Tim, nous serons de retour la saison suivante, et on revient. Le chèque en fin de mois est vraiment apprécié", a plaisanté Popovich.

Les Spurs ne peuvent sans doute pas faire l'économie d'un rajeunissement de leur effectif, même en restant articulés autour de Duncan, meilleur joueur des play-offs (27 pts, 11 rbds samedi), Parker, diminué par une blessure au tendon d'Achille, et Leonard, le nouveau patron de l'équipe, encore un peu tendre.

Ce qui n'est pas près de changer, c'est l'esprit irréprochable de cette équipe.

"C'est dur de perdre, mais on a beaucoup de respect pour cette belle équipe des Clippers", a insisté "Gentleman-Duncan" qu'on image soutenir les Clippers contre Houston, l'ennemi intime texan, au 2e tour.

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