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Un bus sans chauffeur va circuler pour la première fois sur la voie publique en Belgique ce matin

Une navette autonome va rouler pour la première fois sur la voie publique ce matin. Le test va se dérouler en province de Namur, à Han-sur-Lesse, en présence du premier ministre Charles Michel et du ministre de la Mobilité François Bellot. Le petit bus est capable de s'arrêter, d'embarquer et de débarquer des passagers, d'éviter des obstacles et roule à une vitesse comprise entre 11 et 20km/h.


La navette a déjà été testée sur un circuit privé: qu'est-ce que ça avait donné?

Il y a moins d’un an, la même navette avait été testée, sur un circuit privé. Les enseignements de ce premier test, c’est qu’il reste des problèmes à régler, d’abord, dans des conditions météo difficiles, le brouillard la pluie intense ou la neige peuvent obstruer les quatre capteurs laser qui balayent l’environnement des véhicules. Potentiellement, des conditions extrêmes peuvent aussi entamer la performance des batteries de ces véhicules. Le piéton, qui a l’habitude de regarder actuellement les réactions d’un conducteur dans une voiture classique, ne sait pas ici s’il a bien été détecté par la machine et s’il peut donc traverser en toute confiance.

Une inconnue: comment la navette va-t-elle réagir quand elle croise d’autres véhicules circulant en sens inverse ? Il faudra enfin adapter les panneaux de signalisation, standardiser leur taille pour faciliter leur reconnaissance par les navettes sans conducteur.


Bientôt des navettes autonomes partout?

Des navettes entièrement autonomes et opérationnelles sur nos routes, ce n'est pas encore pour demain, ceci dit, nos voitures sont déjà partiellement automatisées, notamment grâce au Cruise Control, le régulateur de vitesse qui gère la pédale d’accélérateur à votre place, les commandes par la voix, l’aide au stationnement ou le freinage automatique en cas d’obstacle détecté par la voiture.


Où en sommes-nous en Belgique?

La voiture autonome se décline en cinq niveaux, et sur cette échelle nous sommes actuellement en Belgique au niveau 2. La prochaine étape pour aller plus loin dans l’autonomie des véhicules, c’est qu’il se charge de détecter lui-même tout l’environnement qui gravite autour de la voiture, plus seulement un obstacle sur un passage pour piétons par exemple. Si la voiture autonome n’est pas pour demain, c’est aussi parce qu’il reste toute une série de questions juridiques à gérer, comme par exemple, établir les responsabilités en cas d’accident si le conducteur n’est plus lui-même aux commandes.

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