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Double parricide au Pays basque: procès en suspens après un malaise de la co-accusée

(Belga) Le procès d'un double parricide en 2016 à La Bastide-Clairence (Pyrénées-Atlantiques) a été suspendu vendredi à Pau et se trouvait plongé dans l'incertitude après un malaise de la co-accusée, en plein interrogatoire de son mari, qui évoquait la "détermination" du couple à tuer, pour l'argent.

Sofia Bodnarchuk, 25 ans, a eu un malaise vers 17H00 et a été évacuée par les pompiers puis hospitalisée, provoquant une longue interruption d'audience. En fin de journée, la présidente de la cour d'assises Dominique Coquizart a annoncé que le procès était suspendu jusqu'à samedi, afin que de nouvelles expertises médicales déterminent d'ici là si les accusés sont en état d'être jugés. Si tel était le cas, le procès qui devait initialement se terminer vendredi soir pourrait s'étirer jusqu'à dimanche. Dans le cas contraire, il serait renvoyé. La jeune femme d'origine kazakhe, qui avait rencontré sur internet son mari Kevin Rouxel, 25 ans lui aussi, a été victime de son malaise au moment ou celui-ci évoquait le "délire total" dans lequel était entré le couple, résolu à éliminer les parents pour récupérer leur argent et biens, pactole qu'ils estimaient entre 1 et 1,5 million d'euros. Pour cette raison, ils avaient aussi prévu de tuer le frère aîné de Kevin, atteint du syndrome d'Asperger. "On est entré dans une sorte de délire total (...) Rien n'aurait pu nous arrêter. On était déterminé", a affirmé Kevin Rouxel, insistant sur le fait que le projet était celui d'eux deux, pas de lui seul. Et mettant en cause son épouse qui, selon lui, "était un peu une princesse" et ne se satisfaisait pas de leurs moyens. Pour autant, l'accusé dont la version des faits a varié à plusieurs reprises au fil des auditions, a réaffirmé vendredi que le coup qui a tué son père était parti accidentellement, lorsque celui-ci "a voulu saisir l'arme", et lors du "corps à corps" qui s'en est suivi. Une amie de la mère, venue témoigner vendredi, a expliqué que Mme Rouxel lui avait confié à plusieurs reprises "avoir peur" et qu'elle sentait une "menace" émanant du jeune couple, avec qui les relations s'étaient dégradées la dernière année. Kevin Rouxel est jugé depuis lundi pour avoir assassiné au revolver ses parents quinquagénaires Ewa et Pascal, avec la complicité de sa femme, dans la ferme parentale du village basque de La Bastide-Clairence, le 20 février 2016. Le frère aîné a survécu. (Belga)

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