Accueil Actu

Marc Vanden Bossche "fier d’avoir la plus grande collection de matériel pédopornographique jamais réunie"

Le ministère public a requis mardi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, 10 ans de prison à l'encontre de Marc V., l'infirmier psychiatrique d'Asse suspecté d'abus sexuels commis en Belgique, au Portugal, en Pologne et au Brésil. En raison de la gravité des faits et vu que l'inculpé a déjà été condamné à deux reprises pour des actes similaires, le parquet a également réclamé la mise à disposition du tribunal d'application des peines pour une période de 10 ans.

L'homme était revenu dans le collimateur de la justice en 2006 lorsqu'il avait été arrêté au Brésil pour réalisation de contenus pédopornographiques. Il avait été libéré cinq jours plus tard. La justice brésilienne n'a contacté son homologue belge que trois ans plus tard pour lui transmettre le dossier. Le parquet de Bruxelles a alors entamé son enquête en mars 2010.

Dix millions de fichiers !

Après un an d'enquête, l'homme a été arrêté pour réalisation et possession de matériel pédopornographique, et attentat à la pudeur sur mineurs. Il a été libéré sous conditions après un mois. Quelques mois plus tard, les enquêteurs ont néanmoins réussi à ouvrir les fichiers protégés de son ordinateur et ont découvert dix millions de fichiers à caractère pédopornographique, parmi lesquels plusieurs où il se trouvait lui-même en compagnie de mineurs.

Les victimes "aimaient" ça

"Lorsqu'il a été interpellé début 2012, il était à nouveau en possession de matériel pédopornographique", a expliqué le substitut du procureur du roi. "Cela prouve qu'il n'a pas appris la leçon et ne sait pas s'arrêter. Il est aussi décrit comme un pédophile qui n'a pas le moindre remords, qui rejette même la faute sur ses victimes. Si ses victimes revenaient, c'était parce que, selon lui, elles aimaient ce qu'il leur infligeait et pas parce qu'il les payait."

Membre d’un groupe d’étude sur la pédophilie

D'après le parquet, Marc V. a consacré presque toute sa vie à la pédopornographie. "Sa collection commençait avec les magazines qu'il achetait dans les années '80 et finissait avec les dernières images provenant de sites internet russe", a poursuivi le procureur. "Durant toutes ces années, il a été membre d'une groupe d'études sur la pédophilie, des scouts et d'associations de naturistes, il faisait lui-même des photos, développait des photos pour les autres, collectionnait les images sur internet et les échangeait avec d'autres pédophiles."

Il ne peut se passer de sa collection

Ces échanges se déroulaient via des clés USB, ce qui ne laissait donc aucune trace. "Tout ça s'est clôturé sur la plus grande collection de matériel pédopornographique jamais réunie, ce dont Marc V. est fier et dont il ne peut pas se séparer".

Du sang sur une chaine : inquiétant

Le procureur a rappelé qu'une chaîne de chien, portant des traces de sang de trois personnes différentes, avait été retrouvée lors de la perquisition au domicile du suspect. Pour le parquet, le fait que Marc V. ne puisse, ou ne veuille, donner d'explications à ce sujet est plus que préoccupant.

Il avait demandé à travailler avec des victimes

Il a encore souligné que Marc V. travaillait de surcroît dans un hôpital psychiatrique où des victimes d'abus sexuels étaient traitées, qu'il avait lui-même demandé à rejoindre cette section et qu'il traitait les dossiers de ces patients.

À la une

Sélectionné pour vous