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Eviction du sujet ISPPC au conseil communal de Charleroi: "incompréhensible" selon le PTB

(Belga) Le bureau qui détermine l'ordre du jour du conseil communal de Charleroi a décidé de ne pas aborder le dossier de l'ISPPC (Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi) à l'occasion du conseil communal de ce lundi 2 septembre. "Une décision incompréhensible", selon Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au conseil communal de Charleroi.

"Nous sommes devant une intercommunale qui est manifestement aux prises avec des mécanismes de malgouvernance et les partis de la majorité refusent que les citoyens en sachent plus", lance-t-il. L'argument utilisé par le PS, le cdH et Ecolo qui ont voté pour l'évacuation de ce point de l'ordre jour ne convainc pas l'élu du PTB. "Ils ont décidé de supprimer la motion, l'intervention et la question d'actualité que nous avions déposées à l'occasion du conseil de ce lundi", explique Germain Mugemangango. "Selon eux, les débats sur le conseil d'administration (CA) de l'ISPPC doivent avoir lieu au sein du CA de l'ISPPC. Or cette thèse ne s'appuie sur aucun règlement officiel. C'est une 'tradition' anti-démocratique imposée depuis des années par le bourgmestre Paul Magnette qui ne repose sur aucun règlement et qui empêche un débat public et transparent sur le sujet." La réglementation évoque "l'intérêt communal" pour justifier de la tenue ou pas d'un débat au sein du conseil communal: "Qui pourrait expliquer sérieusement qu'une intercommunale qui gère les hôpitaux dans notre ville et qui emploie 5.000 personnes ne serait pas d'un intérêt pour les citoyens de notre ville?", questionne Germain Mugemangango. Le chef de groupe PTB au conseil communal de Charleroi s'appuie encore sur le Code de Démocratie locale, qui "donne la possibilité à 1/3 des conseillers de convoquer un membre du CA d'une intercommunale pour répondre aux questions des conseillers". "La moitié du CA actuel de l'ISPPC était dans le CA qui a pris les décisions cassées par la Ministre De Bue", d'après G.Mugemangango. "Plusieurs conseillers communaux à la Ville de Charleroi étaient aussi dans ce CA et pourraient donc nous éclairer sur la situation. Le chef de groupe PS était dans ce CA qui a créé le poste de conseiller général pour Thomas Salden... " "Ecolo s'est battu dans le passé pour une meilleure gouvernance à la Ville de Charleroi et aurait dû soutenir la proposition d'en débattre au conseil. Eux et les autres partis traditionnels peuvent encore accéder à cette demande démocratique légitime. C'est d'autant plus nécessaire que d'après mes informations, les problèmes de l'ISPPC ne sont pas mis à l'ordre du jour du prochain CA de cette intercommunale", conclut Germain Mugemangango. Pour rappel, lundi passé la ministre régionale des Pouvoirs locaux Valérie De Bue (MR) a annulé une série de décisions du conseil d'administration de l'ISPPC, portant notamment sur la création d'un poste de conseiller général qui semblait taillé sur mesure pour l'un des administrateurs, Thomas Salden, demi-frère de l'ex-président du MR, Olivier Chastel. Tant les conditions requises que la durée de l'appel à candidatures ont suscité la controverse. (Belga)

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