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Francken ne sera pas auditionné au Parlement pour ses propos polémiques

(Belga) La commission de l'Intérieur de la Chambre a rejeté l'idée d'auditionner l'ancien secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA), suite à des propos polémiques concernant le traitement qu'il avait réservé à des criminels en séjour illégal en Belgique.

Cette audition était demandée par le député Groen Wouter De Vriendt mais elle a été rejetée mercredi lors d'un vote en commission. Celui-ci souhaitait voir l'ancien secrétaire d'Etat venir s'expliquer sur ses propos tenus en novembre dernier lors d'une soirée à Beveren où la nationaliste s'était vanté de s'être parfois montré "créatif" afin de renvoyer des criminels illégaux dans leur pays. "Je ne vais pas vous raconter comment, sans quoi j'aurais des ennuis. Mais un jour j'écrirai un livre sur cela, une fois que les faits seront prescrits", avait ajouté M. Francken, ignorant qu'un journaliste du quotidien De Morgen se trouvait dans l'assemblée. À la suite de ces propos, le député écologiste avait immédiatement interrogé en commission Maggie De Block, ministre en charge de l'Asile et de la Migration, pour savoir si elle en savait plus sur ces pratiques. Dans sa réponse, Mme De Block avait expliqué avoir interrogé le directeur général de l'Office des Étrangers, Freddy Roosemont, lequel lui avait assuré qu'aucun acte illégal n'avait été posé par ses services dans le cadre de l'expulsion de criminels illégaux. Wouter De Vriendt entendait dès lors voir M. Francken, aujourd'hui lui aussi député, venir s'expliquer à son tour. Sa demande d'audition n'a toutefois été soutenue mercredi que par le PS et le PTB. Les autres partis ont voté contre. Organiser cette audition équivaudrait à "tirer au canon sur une mouche", s'est justifié Koen Metsu (N-VA). Le président de la commission de l'Intérieur de la Chambre, le Vlaams Belang Ortwin Depoortere a rappelé de son côté qu'un député ne pouvait être forcé de témoigner. A titre personnel, celui-ci a qualifié la demande "d'un peu bizarre". "Il ne me semble pas qu'il incombe à une simple commission d'enquêter sur des faits potentiellement pénalement punissables, mais plutôt à une commission d'enquête ou à la justice". (Belga)

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