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La Ville de Verviers refuse la commission de déontologie après des soupçons de corruption

(Belga) Le PTB a tenu à demander une réunion de la commission de déontologie communale lors du conseil communal de Verviers ce lundi. Une requête effectuée à la suite de plusieurs accusations graves de corruption dont ont fait l'objet certains élus et qui a été mal accueillie.

"En juin, un échevin a été accusé de recevoir des dessous de tables par un autre échevin. En septembre, des riverains accusent un échevin de copinage avec un promoteur immobilier. En décembre, un conseiller communal et un échevin s'accusent mutuellement de copinage par presse interposée. Enfin, en février, un citoyen verviétois a indiqué, dans une vidéo, que la justice aurait reconnu que deux échevins se seraient rendus coupables de faux et usage de faux dans une affaire judiciaire opposant la ville de Verviers et lui", a ainsi énuméré László Schonbrodt, le chef de groupe PTB. Face à cette situation, le parti politique a réclamé de la transparence et a proposé aux conseillers de voter pour la mise en place d'une commission de déontologie. "Soit ces accusations sont vraies et les élus concernés doivent rendre compte de leurs actes. Soit elles sont fausses et il est important de le faire savoir largement", a-t-il ajouté. La démarche a été très mal accueillie par deux des échevins directement visés par ces accusations. Freddy Breuwer (MR) a ainsi estimé que la demande du PTB jetait l'opprobre sur les élus verviétois et a accusé le leader d'extrême gauche d'user d'une tactique ayant pour but de lui servir de "rampe électorale". Alexandre Loffet (PS) lui a pour sa part répondu qu'il mettait à mal la présomption d'innocence et le principe de la séparation des pouvoirs. "Vous inventez une inquisition politique, vous n'êtes pas un juge", a-t-il notamment rétorqué. La proposition a été massivement rejetée par 28 voix contre, trois pour et quatre abstentions. (Belga)

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