Accueil Actu

Soudanais torturés: Charles Michel sous pression va devoir s'expliquer sur l'attitude de Theo Francken

Le Premier ministre Charles Michel est appelé par l'opposition à venir s'expliquer cette semaine autour de la problématique des expulsions de ressortissants soudanais. Le Premier doit venir s'expliquer séance tenante sous peine de cautionner l'attitude du secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration, Theo Francken, a indiqué mardi Ahmed Laaouej, chef de groupe PS à la Chambre.

Dans un article publié mardi, Le Soir rapporte qu'une note du CGRA (Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides), datée du 24 octobre et transmise à M. Francken, pointait, dans le cas des réfugiés soudanais, de larges catégories de population pouvant être considérées comme en danger en cas de retour au pays. Ahmed Laaouej dénonce la "politique cynique" du secrétaire d'État qui a donné des ordres à son administration alors qu'il avait connaissance de cette note. "Il a envoyé délibérément des gens à la torture", a commenté le chef de groupe socialiste.

L'article du Soir vient confirmer, selon lui, les mensonges de Theo Francken dans ce dossier. "M. Francken a menti et met le Premier ministre en porte-à-faux", a-t-il précisé. Le secrétaire d'État a "du sang de personnes torturées sur les mains", a-t-il ajouté, rappelant sa volonté de voir M. Francken démissionner de ses fonctions.

Interrogé sur Bel RTL mardi matin, André Flahaut (PS) allait dans le même sens. "Si les informations qui sont aujourd'hui contenues dans les journaux sont correctes, je voudrais dire, comme ancien président de la Chambre, que pour moi, mentir à un parlement, ça mérite la carte rouge (...) et une intervention du chef du gouvernement."

La chef de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck, s'est de son côté demandée sur Twitter jusqu'à quand le Premier ministre Charles Michel et le MR allaient encore soutenir M. Francken. Ce dernier "a ignoré volontairement la sonnette d'alarme forte du CGRA sur le Soudan. Le tout avec l'aval du gouvernement fédéral", a commenté Mme Fonck.

À la une

Sélectionné pour vous