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Accusation d'un steward de Ryanair licencié: la compagnie se défend et décrit un homme souvent absent, aux performances médiocres

La CNE a décidé d'attaquer Ryanair devant le tribunal du travail de Bruxelles pour le licenciement d'un steward belge, militant syndical. Selon l'organisation, la compagnie aérienne porte atteinte aux libertés syndicales en reprochant à son ancien employé d'avoir parlé à la presse lors de la grève du 25 juillet. La compagnie réplique, détaillant les motifs du licenciement de cette personne.

Sarkis Simonjan, steward belge chez Ryanair, a été licencié en septembre dernier. Il en a été avisé à Dublin, la capitale de l'Irlande, où se trouve le siège de la compagnie à bas prix. "Deux personnes m'ont annoncé que j'étais licencié. Elles ont lu la lettre de licenciement sans donner plus de commentaires, et sans me donner le droit de commenter cela", indique-t-il. Selon lui, deux motifs ont été invoqués par sa direction. "Le premier était mes absences dues à des maladies. Les absences ont d'ailleurs été certifiées par un médecin. Et le deuxième motif, c'était parce que j'ai médiatisé ma revendication et ma démarche avec les syndicats", affirme-t-il. L'homme était devenu militant syndical en juillet dernier et avait revendiqué de meilleures conditions salariales. Le syndicat CNE a décidé d'attaquer en justice Ryanair devant le tribunal du travail de Bruxelles pour atteinte aux libertés syndicales.

"Il n'a pas été licencié pour ce qu'il a dit mais il a été licencié parce qu'il a parlé à la presse. On trouve ça totalement scandaleux. C'est quelqu'un qui s'est mis en avant pour ses collègues", assure Yves Lambot, secrétaire permanent CNE. Avant d'ajouter: "On attaque car c'est inacceptable d'entendre ces choses-là. C'est vraiment un état totalitaire dans lequel nous nous trouvons en Irlande. Il (Sarkis Simonjan, ndlr) réagit ici en fonction de la loi belge et c'est ça qui doit être tenu en compte. Donc nous allons attaquer Ryanair à ce sujet".


La compagnie réagit: "5 périodes d'absence, soit immédiatement avant ou après ses congés"

La compagnie a réagi aux accusations du syndicat, détaillant les motifs du licenciement de Sarkis Simonjan survenu pendant sa période d'essai.

"Les affirmations du syndicat CNE sont complètement fausses. Cette personne a été employée en tant que personnel naviguant pour Ryanair à Bruxelles Zaventem pendant 5 mois et demi du 6 avril au 20 septembre 2018, date à laquelle son contrat a été résilié pour mauvaise performance au cours de sa période d’essai de 6 mois, ce qui inclut :

• 5 périodes d'absence pour un total de 15 jours (sur plus de 5 mois), dont 2 «non-présentation» lors d’affectations programmées . Toutes ces absences ont eu lieu soit immédiatement avant ou après ses 4 jours de congés. Ces absences se sont poursuivies bien qu’il ait reçu un avertissement probatoire en juin selon lequel sa période d’essai n’abouterait pas si il n’y avait pas d’amélioration immédiate et durable.

• 9 rapports séparés de ses superviseurs sur ses performances médiocres et des défaillances de sécurité.

• Faire de fausses déclarations sur les conditions de travail de Ryanair dans une interview télévisée datée du 25 juillet. C'était 3 mois avant la fin de son contrat de probation pour des performances médiocres répétées (comme indiqué ci-dessus).

Ces faits ont été clairement exposés dans la lettre de licenciement de cette personne et la CNE ou cette personne devrait publier cette lettre de licenciement qui énonce clairement les motifs justes et raisonnables de licenciement dû à des performances insuffisantes lors de sa période d’essai", a exposé la compagnie Ryanair.

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