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Caroline Désir dans le RTL INFO 19H: "On est à 10.000 quarantaines élèves et enseignants compris en Fédération Wallonie-Bruxelles"

La ministre de l'Education Caroline Désir était notre invitée ce mercredi soir. Elle revenait sur le fait que l'apprentissage en classe est privilégiée en pleine pandémie du coronavirus. Mais pourquoi avoir revu ce fameux code orange dont on a parlé il y a quelques semaines?

Caroline Désir: C'est important pour nous de revoir entièrement nos protocoles. On les avait imaginés au mois de juin. La situation a évidemment complètement changé depuis l'accélération de l'épidémie. On voit aussi l'ensemble des problèmes organisationnels que cela pose sur le terrain. Maintenant, nous avons plus de recul puisque on a un recommencé l'école il y a plusieurs semaines. On a des chiffres de l' ONE qui nous amènent des éléments intéressants, parfois qui sont mêmes rassurants et parfois aussi qui nous amènent certains points d'attention et enfin, vous avez entendu qu'on a vraiment fait du droit à l'éducation une priorité nationale. L' ensemble des ministres fédéraux l'ont rappelé. On voit aussi malheureusement qu'on a des dégâts réels qui sont liés au confinement de l'année passée, qu'on doit aujourd'hui essayer de rattraper. Tout ça nous a amené à revoir les protocoles des codes oranges et des codes rouges.

Revenons sur les craintes des directeurs: ils évoquent qu'effectivement tous les les élèves ne sont pas équipés des fameux ordinateurs, qu' il faut rattraper un retard déjà existant. Est-ce qu'on est dans une année sacrifiée cette année?

Caroline Désir: Mais le but, c'est évidemment de pouvoir continuer l'enseignement. Vous avez compris c'est vraiment notre priorité. Maintenant sur le terrain, les situations sont très très diversifiées. Il y a des écoles où par chance, ça tient encore il y a peu de contaminations et peu de quarantaines. Dans ces écoles-là tant qu'on peut continuer ensemble sans présentiel l'idée c' était de laisser cette règle-là. Mais on doit évidemment permettre de la flexibilité dans des endroits où ça n' est plus possible ou il y a trop d'enseignants absents. Alors évidemment, l'enseignement à distance est la solution qui nous permet de continuer les apprentissages, mais il faudra évidemment s'assurer que tous les enfants y aient accès s' ils n'ont pas d'ordinateur à la maison. On doit pouvoir mettre des locaux à disposition au sein de l' école et y compris on peut aussi travailler avec des devoirs à la maison etc, même des dossiers papiers. Bien sûr, on va vraiment devoir combiner toutes ces possibilités pour poursuivre au maximum l'éducation cette année...

Parce qu' il y a un autre problème qui se pose aussi ce sont les professeurs qui tombent malades à leur tour qui ne peuvent pas assurer les cours...

Caroline Désir: Il y a des cas de contaminations mais il y a surtout des mises en quarantaine. C'est vraiment ça. On est à 10.000 mises en quarantaine, élèves et enseignants compris sur l'ensemble de la fédération Wallonie-Bruxelles et donc ça pose des problèmes organisationnels terribles et parfois quand on est enseignant en quarantaine et qu'on n'est pas malade, on reste à disposition de son pouvoir organisateur éventuellement et peut compléter son enseignement avec l'hybridation.

Ce soir on vient d'apprendre que dans la commune de Ham-sur-Heure-Nalinnes, le bourgmestre a décidé de fermer les écoles maternelles et primaire. Cela représente 900 élèves au total. Il y avait trop d'absences et de mises en quarantaine. Est-ce que la commune a le droit de prendre ce genre de décision qui pourrait faire tâche d'huile?

Caroline Désir: Nous avons quelques cas effectivement d'école qui ferment pour cause de force majeure. En réalité, c'est parce que faute d'enseignants, elles ne savent plus assurer l'encadrement. Cela doit rester évidemment l'exception. Aujourd'hui, nous sommes à 25 écoles fermées sur l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il y en a 2500, on est donc à 1 pourcent. Il faut que ça reste l'exception et que ce soit limité dans le temps. On peut évidemment accepter une fermeture pour cause organisationnelle pendant une semaine le temps que ceux qui sont mis en quarantaine reviennent et que les professeurs malades guérissent, mais on ne peut pas accepter cela à long terme puisque la continuité des apprentissages doit être assurée.

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