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Convoi de manifestants en Belgique: voici le dispositif mis en place par la police

Plusieurs appels ont été lancés pour organiser, dans les capitales européennes, des convois nommés "de la liberté" et inspirés d'un mouvement lancé au Canada pour protester contre les restrictions sanitaires. En Belgique, les organisateurs d'un tel convoi ont annoncé leur intention de manifester dans le centre de Bruxelles ce lundi 14 février.

Une telle manifestation est interdite par les autorités. "La difficulté de cette action, c'est qu'il n'y a pas de demande officielle. Donc on ne sait pas exactement combien de personnes seront là. On a vu qu'en France c'était moins qu'estimé au début. Je le répète, si les gens veulent venir manifester, on est une capitale de liberté d'expression. Par contre, il est impossible pour moi qu'on prenne la ville en otage, ses habitants et ses commerçants", a expliqué Philippe Close, le bourgmestre de Bruxelles, ce dimanche.

Le mouvement n'a introduit aucune demande pour manifester ce lundi à Bruxelles. Les participants sont tout de même autorisés à se rejoindre au parking C du Heysel, capable d'accueillir 10.000 véhicules. Exceptionnellement, un parcours à pied encadré sera proposé. "On essaie de trouver un terrain d'entente. La balance entre la liberté d'expression, et en même temps l'ordre public", a indiqué Philippe Close.

 

La police fédérale de la route surveille la situation à l'aide de contrôles mobiles à plusieurs endroits à frontière avec la France. La situation était qualifiée de calme ce dimanche soir.

La police fédérale tient dimanche soir des contrôles mobiles, se concentrant essentiellement "sur la surveillance des voies d'accès et des grands axes de circulation en direction de Bruxelles", a expliqué la porte-parole de la police fédérale An Berger.

Si nous croisons des personnes participant au convoi, nous les approchons et les informons

"Si nous croisons des personnes participant au convoi, nous les approchons et les informons. Les chauffeurs reçoivent un dépliant expliquant ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas faire".

Extrait de la brochure distribuée par la police:

 

La police indique qu'elle n'interviendra qu'en cas d'absolue nécessité. "Dans un premier temps, nous agissons de manière administrative. Ce n'est qu'en dernier recours et en concertation avec le parquet que nous passons à l'étape judiciaire".

Pour l'instant, la situation est calme à la frontière franco-belge. On ignore si le convoi causera de fortes perturbations. "Nous surveillons la situation en permanence et restons en étroite concertation avec la France. Pour l'instant, des véhicules individuels traversent la frontière mais certainement pas en convoi. Tout semble calme pour le moment et nous espérons que ça le restera", a ajouté la police fédérale.

Les manifestants prêts à rejoindre Bruxelles

Comme nos journalistes l'ont constaté, quelques centaines de participants aux convois de la liberté français se sont rassemblés dimanche soir à Lille, en France, près de la frontière avec la Belgique. Leur intention serait ensuite de franchir la frontière belge en direction de Bruxelles lundi matin.

Les convois autoproclamés "de la liberté", protestation hétéroclite de personnes opposées aux mesures sanitaires, appellent à rejoindre le centre de Bruxelles et son quartier européen ce lundi. Les autorités belges ont interdit la manifestation.

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