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Des chauffeurs Uber refusent-ils des courses pour faire grimper les prix ? Des taximen dénoncent, l'entreprise se défend

Des taximen bruxellois ont contacté notre rédaction via le bouton orange "Alertez-nous". Ils nous ont envoyé une vidéo montrant des chauffeurs Uber refuser des courses pour, d'après eux, faire "gonfler les prix" au détriment des clients. Est-ce possible ? Que répond la plateforme ?

Nouveau chapitre dans la guerre entre les taximen et les chauffeurs Uber à Bruxelles. Cette fois, l'étincelle est partie d'une vidéo postée le 1er janvier sur les réseaux sociaux. On peut y voir des chauffeurs Uber attablés dans un café de la capitale. Les demandes de course sont nombreuses. Pourtant, ils les refusent l'une après l'autre.

Une astuce pour faire gonfler les prix selon les taximen. Ils dénoncent une concurrence déloyale. "Il n'y a aucune loyauté dans ce genre de pratique-là. On n'a pas ça chez nous. On travaille avec des compteurs donc les prix sont fixes, mise à part la prise en charge qui diffère de 6 à 22h et de 22h à 6h. Il y a 2 euros de différence. Ce n'est pas ça qui va tuer le client. Vis à vis de cette pratique-là, on reste beaucoup moins cher qu'eux", dénonce Sofiane, un chauffeur de taxi. 

Côté Uber, cette hypothèse d'inflation volontaire est réfutée. Dans un mail, l'entreprise se défend. Pour eux, impossible de faire changer les prix de cette façon.

"Les actions de ces individus ne sont pas une pratique courante pour les chauffeurs qui utilisent l'application Uber. Avec plus de 2.000 chauffeurs actifs à Bruxelles, elles n'influencent pas le prix des courses", répond le porte-parole d'Uber Belgique.

Les chauffeurs ne peuvent donc apparemment pas influencer le prix directement. Dans la vidéo, ils s'amusent surtout à refuser des petites courses dont la durée est inférieure à 30 minutes, dont le gain est forcément moins intéressant. Une pratique peu professionnel pour un chauffeur Uber que nous avons rencontré. "Refuser une course n'est pas interdit, mais le fait d'accepter la course et ne pas la faire est interdit. Il faut savoir une chose: quand vous refusez 3 fois une course, vous êtes déconnecté automatiquement par la plateforme", explique-t-il. 

Dans une autre vidéo, un taximan prend à partie un chauffeur Uber. Il est stationné sur un emplacement de taxi, ce qui est pourtant interdit. 

Malgré une volonté d'apaisement de la grande majorité des chauffeurs, les provocations et petites altercations se multiplient. Dans l'attente de la concrétisation d'un plan taxi, les esprits et les moteurs continuent de s'échauffer. 

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