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Formation fédérale: pourquoi s'étripe-t-on sur le poste de Premier Ministre?

Les deux préformateurs n'ont que peu de temps. Le rythme des négociations s'annonce soutenu cette semaine. Le libéral Egbert Lachaert et le socialiste Conner Rousseau doivent faire rapport au roi vendredi. Ils sont parvenus à faire en sorte que les partenaires de la Vivaldi poursuivent les discussions: les familles socialistes, libérales, écologistes et le CD&V. Objectif cette semaine: se mettre d'accord sur le nom d'un formateur et donc d'un Premier ministre.

À l'époque il y avait une sorte de tradition mais elle est reléguée aux oubliettes. Alors chacun y va de sa proposition. Et ça part un peu dans tous les sens.

La tradition, c'était que le premier parti du pays, s'empare automatiquement du poste de Premier ministre. Problème : cette tradition s'est perdue lors des deux dernières législatures. Les deux fois, c'est la N-VA qui était le plus grand parti. Or en 2011, les nationalistes flamands ne sont pas montés dans le gouvernement. Et en 2014, ils ont renoncé au poste, au profit de Charles Michel.

La tradition cassée, et des négociations laborieuses pour arriver finalement au bout d'un an et demi depuis les élections, à cette coalition Civaldi ou Avanti expliquent l'incertitude qui règne autour du futur poste de premier ministre. Et la surenchère, que l'on a connu ces 3 derniers jours, autour de cette nomination.

Dans les noms potentiels, il y a le libéral flamand Alexander De Croo, le CD&V Koen Geens, le socialiste Paul Magnette, la réformatrice Sophie Wilmès. Voire un écologiste.

Tous n'ont pourtant pas une chance d'accéder au bureau du 16, Rue de la Loi. Mais comme on ne nomme plus automatiquement le formateur au sein du premier parti de la majorité, le poste de Premier ministre va faire l'objet de tractations. Et qui dit tractations, dit : "donnant-donnant" : si chaque parti a son candidat, il n'abandonne ses exigences que si on lui donne un truc. Qu'on lui fait une concession.

Tous les partis ont donc un intérêt, à lancer un candidat dans la bagarre du 16.

Il faut aussi accorder les violons sur le fond, sur les différents dossiers, avoir une ébauche de programme. D'habitude, c'est le formateur, qui réalise ce travail de fond avec les présidents de parti de la future majorité. Le formateur devient ensuite Premier Ministre. Mais comme les 7 partis ne se sont pas entendus, encore, pour désigner un formateur, les questions du casting et du fond vont se mener de front, cette semaine.

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