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L'unité de cybercriminalité de la police est dans un état critique

La Federal Computer Crime Unit (FCCU) devrait compter 44 enquêteurs pour fonctionner normalement, mais n'en occupe plus que 13, dont aucun francophone, écrivent vendredi De Standaard, Het Nieuwsblad, de Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg.

Au printemps, la Federal computer Crime Unit tirait la sonnette d'alarme: ses effectifs, qui s'élevaient alors à 22 "cyberflics", allaient se réduire de moitié à la rentrée. "En raison d'un manque de personnel, qui va s'intensifier de manière dramatique à court terme, il est très vraisemblable que la FCCU ne soit plus en état d'exercer son travail opérationnel", adressait le directeur de la FCCU Walter Coenraets au ministre de l'Intérieur Jan Janbon (N-VA).

Le dernier enquêteur francophone a désormais quitté l'unité. Un nouvel enquêteur spécialisé francophone devrait rejoindre l'équipe après la nouvelle année, selon De Standaard. Voir le nombre de cyber-enquêteurs baisser de la sorte entre en contradiction avec les statistiques de la police: cambriolages et vols sont en baisse, mais pas la cybercriminalité.


La réaction du ministre de l'Intérieur

Le recrutement d'effectifs pour la cellule de la police fédérale chargée de lutter contre la cyber-criminalité sera accéléré et amélioré sur base d'un audit du bureau KPMG qui vient de se terminer, indiquait-on vendredi au cabinet du ministre de l'Intérieur Jan Jambon. "La police est en effet à la recherche de spécialistes en informatique, c'est un métier en pénurie", commentait-on au cabinet du vice-Premier ministre N-VA. Les budgets sont disponibles pour embaucher et des campagnes d'informations sont programmées. Mais la concurrence du privé et de ses salaires plus élevés est rude. A cet égard, la situation n'est pas près d'évoluer. "Cela fait partie d'un exercice plus large", commentait-on au cabinet du ministre.

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