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La mobilisation maximale de la police plombe les budgets: "Nous avons des perquisitions quasi tous les jours"

Pour sécuriser les festivités de Nouvel An, la police reste mobilisée. La présence importante de policiers engendre des coûts liés aux heures supplémentaires, et un réel besoin de nouveaux moyens. Reportage de Gautier Falque et Gilles Gengler.

Les interventions policières sont en forte hausse ces derniers temps. Illustration à la zone de police Bruxelles Ouest où les effectifs sont dépassés. "Le nombre d’heures supplémentaires, le nombre de prestations du week-end que nous effectuerons est colossale", explique Johan De Becker, chef de corps de la zone de police Bruxelles-Ouest. "Pour donner un exemple, nous dépassons de 500.000 euros le budget en heures supplémentaires cette année-ci, poursuit-il. C’est une situation exceptionnelle. Nous avons des perquisitions quasi tous les jours."


"Il me faut absolument ces 52 policiers"

En Belgique, il manque environ 3.800 policiers selon les syndicats. Rien qu’à la zone de police Bruxelles-Ouest, il en faudrait 150 de plus. Pour l’instant, le chef de corps n’a fait la demande que de 52 renforts indispensables. "Il me faut absolument ces 52 policiers, notamment pour renforcer la police des quartiers sur Molenbeek Saint-Jean, pour renforcer nos équipes de recherche et de radicalisme qui ont besoin d’un renfort que les 5 communes de la zone de Nord-Ouest ne savent pas payer actuellement."


Les syndicats policiers attendent les 400 millions d'euros promis le 19 novembre par le gouvernement

Pourtant, seuls 6 policiers renforts sont promis à cette zone de police. Insuffisant selon les syndicats policiers pour qui la situation est interpellante. "Il manque de l’argent, c’est très clair. Et nous attendons avec une très grande impatience la réalisation, la concrétisation de l’engagement du gouvernement des 400 millions promis le 19 novembre", déclare Vincent Gilles, président du SLFP police (Syndicat libre de la fonction publique). "Nous voulons parler le plus rapidement possible de ces 400 millions, de la manière dont ils vont être constitués, leur récurrence, la manière dont ils vont être répartis entre les services de sécurité." Le cas échéant, des actions de protestation policière sont à prévoir.

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