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Le témoignage poignant d’un travailleur de Caterpillar: "J’ai deux enfants à nourrir, on se demande comment on va faire"

Caterpillar a annoncé son intention de fermer le site de Gosselies, qui emploie quelque 2000 personnes. Un coup de massue pour les travailleurs qui ne s'y attendaient pas, et qui ont appris ce matin la nouvelle. L'un d'entre eux, particulièrement abattu témoigne de manière anonyme au micro de RTLINFO: "C’est honteux de nous demander de faire des heures supplémentaires, et qu’après on nous annonce ça, que l’usine ferme. C’est honteux. Mais bon, la direction a préféré remonter dans leurs voitures et vite repartir pour ne plus affronter ses ouvriers. On nous avait dit que les productions allaient remonter, puis on nous a dit qu’elles allaient redescendre. On n’avait jamais dit que l’usine allait fermer, jamais." 


"Comment on va faire?"

Aujourd’hui, j’ai deux enfants à nourrir, et on va se demander comment on va faire", explique ce travailleur qui nous a fait part de sa colère."On est en train de bloquer toutes les machines, plus aucune machine ne va sortir de Gosselies". 


Un prépensionné en colère: "Ca fait vraiment très mal à mes tripes"

Hassan Izik, ancien délégué syndical chez Caterpillar, est pré-pensionné depuis 2 ans. Pour lui, cette annonce est une catastrophe, non seulement pour les travailleurs de Caterpillar, mais aussi pour la région et le pays: "Ce sera catastrophique, parce qu’on a 2500 travailleurs ici, faut pas oublier tous les sous-traitants qui travaillent pour nous, aussi bien en Flandre, à Bruxelles, qu’en Wallonie. Malheureusement ce sera un peu comme ce qui s’est passé à Vilvoorde, Renault ou Ford à Genk". 

Il partage la colère des travailleurs: "On nous a fait partir il y a deux ans, en faisant semblant d’investir, et maintenant quand je vois la situation, ça fait vraiment très mal à mes tripes". 

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