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Manifestation contre les mesures sanitaires à Bruxelles: quel profil ont les casseurs ?

La police continue ce soir encore à analyser les images de vidéosurveillance de la manifestation anti-mesures sanitaires de dimanche à Bruxelles: 228 personnes ont été arrêtées, dont 11 judiciairement pour port d'arme, dégradation et rébellion.

La "Manifestation européenne pour la démocratie" entendait susciter un débat de société sur les mesures sanitaires visant à contrer la pandémie de coronavirus. C'est à la fin de l'événement, dans le quartier européen, que des heurts ont opposé des protestataires et les forces de l'ordre. Trois policiers et 12 manifestants ont été emmenés à l'hôpital.

Les individus à l'origine des troubles possèdent des profils très éloignés de la majorité des participants au cortège. Sont-ils les mêmes que ceux qui ont été interceptés lors des précédentes manifestations du même genre ? Pour certains oui, d'autres non. Il s’agit de petits groupes de différentes origines, de différents pays et de profils variés. La plupart des casseurs n’affichaient pas une appartenance idéologique. Certains au contraire avaient des drapeaux.

Il y a différents groupuscules qui étaient là 

Manuel Abramowicz est spécialiste de l'extrême droite. "Parmi l'un des groupes de casseurs, on a pu identifier quelqu'un de l'extrême droite néo-nazi flamande, d'Anvers. Il était déjà présent à la 'Boum 3' où il y avait eu du grabuge. Ils (Les casseurs) s'infiltrent lors des manifestations et en fin de manifestation ils se rendent responsables de violence, ici en l'occurrence, à l'égard des forces de l'ordre."


Derrière la banderole (voir image ci-dessus), des militants antifascistes ont été observés. "C'est un groupe apparemment français. Ils ont une pancarte qui les rattache à la France. Ce qui est intéressant, c'est qu'on va retrouver ce même drapeau qui a été dérobé par des casseurs d'extrême-droite ou plutôt néo-nazi flamand, ils vont le brûler symboliquement et diffuser les images sur internet. Même entre casseurs, il y a eu des affrontements", relate Manuel Abramowicz. 

Il y a aussi des hooligans, qui viennent casser des bâtiments ou s’en prennent aux forces de l’ordre. Certains ont des vêtements de rechange pour quitter incognito la manifestation. La police a mis sur pied un groupe de travail pour analyser toutes les images et établir qui a fait quoi, avec poursuite judiciaire à la clé le cas échéant. Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles, détaille: "Ils viennent d'un peu partout. Il y a des gens extrémistes, il y a différents groupuscules qui étaient là. Ce sera au Parquet à identifier les peines. J'espère que les sanctions seront lourdes."

Le bourgmestre de Bruxelles ajoute: "Quand on se promène avec des potège-dents, des protections aux gants, des gens ont des masques, des casques. On se doute bien qu'ils viennent pas simplement pour exprimer une colère."  

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