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Mesures de sécurité dans les écoles: la Fédération Wallonie-Bruxelles émet des recommandations mais pas d'obligations

Au lendemain d'une tentative d'intrusion à l'Institut La Providence, à Anderlecht, une question se pose : quelles sont les règles et mesures de sécurité mises en place dans les écoles et à l'entrée des établissements scolaires ?

Le matin, 1.400 élèves, professeurs et membres du personnel entrent dans ce collège, la grande grille est donc ouverte.

"Il y a toujours un éducateur qui est présent pour accueillir parce que la première qualité d'une école reste d'accueillir les gens et ne pas s'en méfier, ça reste toujours important", explique Anne-Françoise Foccrouille, directrice du collège Saint-Louis, à Liège.

Des sécurités visuelles ou électriques

Dans cet établissement, à l'heure du premier cours, la grille se ferme et il faut passer par une deuxième entrée et impossible de passer le sas sans qu'un éducateur ne déverrouille l'accès à l'aide d'un bouton. Même système avec verrou électrique dans un athénée : la première porte ne s'ouvre qu'après un contrôle visuel, car ici, il y a quatre ans, un homme armé a tenté de s'introduire après avoir poignardé deux policières et tiré sur un jeune homme, le système a fonctionné.

"L'intrus a pu entrer dans le sas de l'école, mais n'a pas pu aller loin, car tout le système de sécurité avait été établi derrière. La fuite des élèves avait été assurée en un temps record", assure Rudi Creeten, préfet de l'Athénée de Waha.

Il n'y a pas d'obligations sécuritaire pour les écoles : la Fédération Wallonie-Bruxelles émet des recommandations comme limiter le nombre d'entrées, s'équiper de sas, prévoir une personne à l'accueil ou encore inviter la police à visiter les locaux.

"On est également en contact avec la ville de Liège notamment pour tout ce qui représente l'analyse de la menace et on va bientôt y avoir une formation des membres du personnel à l'automne prochain sur ce thème-là", explique Anne-Françoise Foccrouille. "Si vous questionnez les élèves, peu vont parler d'un risque d'intrusion armée, eux, ils viennent en toute innocence et c'est cette innocence que nous devons préserver", clame Rudi Creeten.

Pas question aujourd'hui pour les directions de sécuriser les écoles comme des prisons. Rendre les bâtiments 100 % hermétiques face à un individu déterminé, c'est impossible.

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