Nouveau budget pour les routes: "de quoi rénover 100 kilomètres, ce n'est pas beaucoup"

Une nouvelle enveloppe de 40 millions d'euros a été dégagée, enveloppe qui s'ajoute aux 57 millions déjà prévus. Cela représente 97 millions d'euros. Qui permettent au ministre de tutelle Maxime Prévôt de répondre, en partie, au cri d'alarme lancé par les entreprises de travaux de voiries. Cette nouvelle enveloppe de sera consacrée uniquement à la rénovation du réseau secondaire.

Toujours insuffisant

Mais malgré l'augmentation, le budget reste insuffisant, selon certains professionnels du secteur. " Le coût pour réaliser un kilomètre, c'est plus ou moins un million d'euros. 100 millions ça fait donc 100 kilomètres. Cela veut dire que 50 ou 60 projets pourraient être réalisés sur l'année 2015. Ce n'est pas beaucoup " expique Peter Loyens, directeur d'une entreprise de voiries, au micro de Benjamin Brone. En effet, la Wallonie compte 7500 kilomètres de voiries secondaires. L'enveloppe permettrait donc la rénovation d'à peine 1% du réseau. 

Les patrons ont finalement convaincu le ministre

Cet argent en plus est destiné à rénover le réseau secondaire, à la sécurisation des endroits et des carrefours dangereux. Mais aussi à finaliser les travaux de voiries inachevés. Ce budget en plus devrait maintenir plus de 2000 emplois dans le secteur des voiries et du génie civil. " L'objectif c'est de donner un coup de pouce supplémentaire en cette période difficile pour le secteur des voiries, pour soutenir l'emploi et accélérer leur rythme de réfection et de sécurisation des routes secnodaires " précise Maxime Prévôt, ministre des travaux publics. 

Le secteur va mal

La fédération wallonne des entrepreneurs de travaux de voirie redoute un ralentissement de l'activité en 2015. Leurs carnets de commandes sont vides et les emplois menacés dans le secteur. Il y aurait pour l'an prochain 30 à 40% de commandes en moins. Selon Maxime Prévot, ces entreprises ont raté la transition entre le plan routes 1 lancé en 2012 (à présent terminé) et le plan Infrastructure qui ne débutera qu'à partir de 2016. La Fédération wallonne des entrepreneurs de travaux de voirie (FWEV) avait lancé sa campagne "Sauvons nos routes" avec le soutien de la Confédération construction, afin d'inciter un maximum de citoyens à signaler le mauvais état des routes.