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Assita Kanko dénonce les propos misogynes d’un collègue de parti: "Qui as-tu s*** pour arriver à ça?"

L'émission C'est pas tous les jours dimanche a abordé le dérapage raciste du député Open VLD Luk Van Biesen à la Chambre cette semaine. L'homme a dit à la députée Meryame Kitir "si tu n'es pas contente tu n'as qu'à retourner au Maroc".

Christophe Deborsu a demandé à la conseillère communale MR d'Ixelles, Assita Kanko, si elle avait elle-même subi des insultes à caractère raciste au cours de sa carrière politique. "Ça n'a pas été directement face à moi qu'on a tenu des propos racistes à mon égard, il y a parfois eu des propos sur Facebook en 2014 pendant la campagne électorale, mais je dois dire que les gens n'osent pas vraiment venir en face de moi", explique-t-elle. Concernant l'identité de ces individus, elle explique qu'il s'agit "de militants, des Bruxellois, des Wallons. J'ai reçu aussi des emails parfois insultants, mais j'y ai répondu tout de suite".


La misogynie en politique: "Qui as-tu sucé pour avoir cela?"

Mais Assita Kanko poursuit non pas seulement sur le racisme, mais aussi sur la misogynie dont elle a été la cible. "Parfois c'est un cocktail entre racisme et misogynie, ça je l'ai vécu. Et ça ne venait pas uniquement de gens qui étaient à droite, ça venait aussi de gens qui étaient de gauche, qui partent du principe que quand on est... Voilà moi je ne suis pas née en Belgique, mais je suis devenue Belge et j'aime la Belgique. Ce sont des gens d'autres partis qui viennent me dire ou qui donnent l'impression que c'est extrêmement choquant que je ne sois pas de gauche. Comme si le fait d'être qui je suis faisait que naturellement je devais être une femme de gauche", confie l'élue libérale. "Alors que si j'étais blonde aux yeux bleus, personne ne serait choqué que je sois libérale", ajoute-t-elle.

Assita Kanko rajoute que la plus forte discrimination dans la vie politique concerne le sexisme. "En tant que femme, dès qu'on avance d'un pas, on suppose qu'il y a tout un lot d'intrigues derrière. On vous accuse de tout. C'est comme lorsque j'ai été à la une du Standard (NDLR: un quotidien flamand), un jeune de mon parti m'a dit, et j'ai honte de citer ça, il m'a demandé 'Qui as-tu sucé pour avoir cela?'. J'ai été choquée et je suis partie. Un an plus tard il m'a téléphoné pour me présenter des excuses. Ça arrive et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres", explique-t-elle.

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