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"La valeur travail n'est pas la même au nord du pays qu'au sud": la fin des certificats médicaux de courte durée ?

Alors que le gouvernement envisage la levée de l'obligation de présenter un certificat médical pour une absence de courte durée (en cas de gros rhume, grippe intestinale ou autres maladies bénignes), les employeurs se montrent réticents à cette idée du fédéral. Nous vous en parlions cette semaine sur RTL INFO.

Ces certificats de courte durée prennent beaucoup de temps aux médecins qui voudraient pour la plupart s’en débarrasser. Du côté des patrons, on est moins emballés. 

Alors, faut-il rendre facultatif le certificat médical pour des absences d’un seul jour au boulot ? Ou faut-il garder les certificats de courte durée ? Dans une enquête réalisée par l'ABSYM (Association Belge des Syndicats Médicaux), on observe une grande différence des réponses entre le nord et le sud du pays: 46% des médecins flamands répondent oui, il faut garder les certificats de courte durée. Un chiffre qui monte à 75% du côté des docteurs francophones.

Un résultat jugé "très interpellant" par Pierre-Frédéric Nyst, président de l’Union des Classes Moyennes. Son organisation représente les indépendants et les PME (petites et moyennes entreprises). "Il faut être clair et oser le reconnaitre. La valeur travail n'est pas la même au nord du pays et au sud du pays." Et de développer sur sa définition de la 'valeur travail': "Le fait d'aller travailler, d'estimer que ca vaut la peine de créer son emploi, de créer l'emploi d'autres et de se lever le matin pour aller travailler. Force est de reconnaitre que ce n'est pas la même chose partout en Belgique."

Il faut les maintenir mais pas les institutionnaliser

Une déclaration qui a fait préciser à Christophe Deborsu, journaliste à la présentation de l'émission 'C'est pas tous les jours dimanche' qu'aucune enquête ne démontrait les dires de Pierre-Frédéric Nyst et que les chiffres avancés sont ceux des médecins. Pour l'UCM, ce système sans certificats existe déjà au sein des PME où des relations de confiance s'installent entre employés et employeurs. "Il faut les maintenir mais pas les institutionnaliser", a exprimé le président de l'UCM à propos des absences de courte durée sans certificats. 

Paul De Munck, président du Groupement Belge des Omnipraticiens, a réagi: "Interrogeons-nous surtout, avec les médecins généralistes, pourquoi aux Pays-Bas, 40% des certificats de courte durée sont liés à du stress au travail. C'est ça, la vraie question."


> Un certificat médical pour une maladie de courte durée bientôt plus nécessaire ? Les patrons craignent les abus

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