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L'heure de la rentrée pour les dictionnaires

Le Petit Robert et le Petit Larousse, les deux principaux dictionnaires du monde francophone, devaient présenter lundi leur millésime 2019, chacun cherchant à coller au plus près de l'actualité en présentant leurs nouveaux mots sans crainte de "l'infobésité" (excès d'information).

Le Robert illustré, version grand public du Petit Robert, a dégainé le premier en présentant lundi matin ses nouveautés. Le Petit Larousse a prévu de faire sa présentation en début d'après-midi mais annonce déjà 150 nouveaux mots et 50 nouveaux noms propres pour sa nouvelle édition.

Le Robert illustré (31,90 euros) paraîtra le 19 mai et le Petit Larousse (29,90 euros) le 23 mai. Le Petit Robert de la langue française (64,90 euros) et le Petit Robert des noms propres (59 euros) sont quant à eux attendus en librairie le 28 juin.

Si la politique est bien présente dans le Petit Robert avec notamment les mots "dégagisme" et "antisystème", c'est dans la rubrique gastronomie que se répandent tous le parfums des saveurs lexicales. Du "bredele" (gâteau alsacien) accompagné, pourquoi pas, d'un "ristretto" (café serré), on entreprend un voyage culinaire autour du monde qui nous entraîne jusqu'au Japon où l'on pourra goûter "teriyaki" (viande ou poisson grillé et mariné) ou "gomasio" (condiment au sel marin et sésame grillé). Restera-t-il de la place pour la "pavlova" (gâteau meringué garni de crème chantilly et de fruits)? Pas sûr!

Le multimédia apporte son lot de nouveautés avec des mots comme "autocomplétion" (une fonctionnalité proposant des mots à partir des premiers caractères tapés sur son clavier), "webminaire" (séminaire en ligne) ou le déplaisant "rageux" (plus connu sous le nom de troll).

La francophonie prouve une nouvelle fois que le français est une langue vivante et inventive. Ce ne doit pas être une raison pour "prendre une brosse" (s'enivrer au Canada) d'autant qu'on risquerait d'"ébriquer" (casser en Suisse) tout ce qui nous tombe sous la main. Qu'on ne se plaigne pas alors si on se fait "azorer" (gronder en Suisse). L'important est de rapporter tous ses détritus à l'"écocentre" (déchèterie au Canada).

Du côté des noms propres, le footballeur brésilien Neymar côtoie le prix Nobel de littérature britannique Kazuo Ishiguro et l'auteur de polars norvégien Jo Nesbo ainsi notamment que le spationaute français Thomas Pesquet.

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