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La Bourse de Paris reprend un peu espoir (+0,17%) avant le G20

La Bourse de Paris s'appréciait légèrement (+0,17%) mercredi à la mi-journée, voulant croire à une issue positive de la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping samedi en marge du G20, qui cristallise les attentes des investisseurs.

A 14H02 (12H02 GMT), l'indice CAC 40 prenait 9,15 points à 5.523,72 points, dans un volume d'échanges de 1,02 milliard d'euros. La veille, il avait fini en petit recul de 0,13%.

La cote parisienne a ouvert dans le rouge avant de s'offrir une incursion en territoire positif dans le sillage de propos du secrétaire américain au Trésor. L'enthousiasme a toutefois été de courte durée et elle s'est ensuite rapprochée de l'équilibre.

Steve Mnuchin s'est en effet montré confiant sur l'issue de la rencontre entre les présidents américain et chinois prévue samedi au Japon, en marge du sommet du G20.

"Nous avons parcouru environ 90% du chemin (vers un accord) et je pense qu'il est possible que nous y parvenions", a-t-il déclaré à CNBC depuis Bahreïn.

Forte de ces propos rassurants, Wall Street s'apprêtait de son côté à ouvrir en hausse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 0,40%, l'indice élargi S&P 500 0,44% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,70%.

"Comme hier, la séance d'aujourd'hui risque de ressembler encore à une séance de transition", a jugé dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Les investisseurs ont fraîchement accueilli le discours "moins accommodant qu'espéré" tenu mardi soir par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), a-t-il relevé.

La Banque centrale américaine, qui a laissé le 19 juin dernier ses taux inchangés, "veut en voir plus" et "ne pas surréagir" en assouplissant immédiatement sa politique monétaire, a expliqué mardi son président Jerome Powell.

Par ailleurs, selon M. Pichard, "le marché continue de s'interroger sur l'issue de la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping en marge du G20 au Japon".

"Washington serait prêt à suspendre la prochaine augmentation des droits de douane sur 350 milliards de dollars de biens chinois comme gage de bonne volonté avant d'entamer les discussions. Est-ce que cela sera suffisant? Pas sûr!", a jugé le directeur général de Kiplink Finance.

Concernant le dossier iranien cette fois, Téhéran semblait jouer l'apaisement mercredi après une première réaction très ferme à l'annonce de sanctions américaines à caractère éminemment politique.

Le président Hassan Rohani s'est entretenu par téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron et l'a assuré que son pays ne cherchait "la guerre avec aucun pays", pas même les Etats-Unis, selon l'agence officielle Irna.

- Matières premières et automobile en tête -

Du côté des indicateurs macroéconomiques, l'indice de confiance des ménages en France a continué de progresser en juin, dépassant sa moyenne de longue période pour la première fois depuis avril 2018.

En Allemagne, le moral des consommateurs devrait continuer à s'assombrir en juillet, face à la crainte montante d'un retournement sur le marché du travail, selon le baromètre de l'institut GfK.

Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables pour mai et le niveau hebdomadaire des stocks de pétrole complèteront l'agenda.

Sur le front des valeurs, les titres liés aux matières premières restaient bien orientés, sur fond de hausse des cours des métaux et du pétrole, à l'instar d'ArcelorMittal (+6,25% à 15,92 euros), Aperam (+3,83% à 24,93 euros), TechnipFMC (+1,66% à 22,11 euros), Eramet (+4,25% à 57,88 euros), Vallourec (+2,00% à 2,50 euros) ou encore CGG (+2,55% à 1,63 euro).

Le secteur automobile profitait lui aussi de l'espoir d'un réchauffement des relations sino-américaines. Plastic Omnium gagnait 4,16% à 22,76 euros, Valeo prenait 3,60% à 27,64 euros, Europcar Mobility progressait de 3,36% à 6,15 euros tandis que Faurecia s'appréciait de 3,24% à 39,88 euros. Peugeot SA montait de 1,52% à 21,42 euros tandis que Renault grappillait 0,17% à 54,55 euros.

Le président Emmanuel Macron a réaffirmé avec force l'attachement de la France à l'alliance Renault-Nissan mercredi au début de sa première visite présidentielle au Japon en vue du G20, sur fond de vives tensions entre les deux constructeurs automobiles.

Aeroports de Paris (ADP) ne profitait pas en revanche (-2,02% à 155,60 euros) d'un début de suivi de son titre par Berenberg avec la recommandation "conserver". Selon le Canard Enchainé, Emmanuel Macron juge que la privatisation d'ADP "n'est pas comprise par les Français".

Arkema montait de 1,12% à 81,08 euros après que le groupe de chimie français a annoncé mercredi son entrée au capital de la start-up américaine Carbon, spécialiste de l'impression 3D, et le développement d'un partenariat stratégique pour de nouveaux matériaux de fabrication additive.

  1. Euronext CAC40

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