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Le pétrole au plus haut depuis 2014, la tension monte entre l'Iran et Israël

Les prix du pétrole repoussaient leurs plus hauts niveaux en trois ans et demi jeudi en cours d'échanges européens alors que la tensions montent entre Israël et l'Iran, quelques jours après la sortie américaine de l'accord sur le nucléaire iranien.

Vers 12H35, heure de Paris, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 77,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juin prenait 45 cents à 71,59 dollars.

Après avoir atteint vers 07H00 GMT leurs plus hauts depuis novembre 2014, à 78 dollars pour le Brent et à 71,89 dollars pour le WTI, les cours de l'or noir modéraient légèrement leurs gains.

"Les prix continuent de profiter des perspectives d'une perturbation de l'offre" en raison des sanctions américaines contre l'Iran, ont commenté les analystes de Phillip Futures.

Alors que le président américain Donald Trump a décidé de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien, la tension monte entre le troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses voisins.

Après des semaines de crispations, les premières lignes militaires sur la partie du Golan occupée par Israël ont essuyé un barrage d'une vingtaine de roquettes, déclenché selon l'armée israélienne par les forces iraniennes de l'autre côté de la ligne de démarcation en Syrie.

L'armée israélienne a frappé en représailles dans la nuit de mercredi à jeudi des dizaines de cibles militaires iraniennes en Syrie.

"Les prix pourraient encore grimper si les sanctions américaines sont déclenchées et que les craintes d'un conflit armé entre l'Arabie saoudite, Israël et l'Iran augmentent", a prévenu Lee Wild, analyste chez Interactive investor.

Par ailleurs, les stocks de brut américains ont reculé la semaine précédente, selon les données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), tandis que la production des Etats-Unis a atteint un nouveau record.

"L'écart de prix entre le Brent et le WTI s'est encore élargi, ce qui continue de profiter aux exportations américaines", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, qui note que "des quantités importantes de brut s'accumulent sur les côtes d'Afrique de l'Ouest".

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