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Transports, déchets, énergie: turbulences sociales après Pâques

Sur les rails, dans les airs, la collecte des déchets ou l'énergie, différents appels à la grève ont été lancés pour la semaine prochaine. Passage en revue de ces mouvements sociaux.

- Lundi soir: la SNCF -

Après la grève d'une journée le 22 mars (35,4% de cheminots grévistes), le coup d'envoi d'une grève longue sera donné lundi à 19H00 à la SNCF pour contrer la réforme du groupe public voulue par le gouvernement.

Ce sera le début de la grève par épisode lancée par les syndicats CGT, Unsa et CFDT, qui pourraient appeler à cesser le travail deux jours sur cinq jusqu'au 28 juin.

Leur premier préavis de deux jours de grève court jusqu'à 08H00 jeudi. La séquence suivante aura lieu les 8 et 9 avril.

SUD-Rail appelle lui à une grève illimitée reconductible par 24 heures, à partir de 20H00 lundi.

La SNCF conseille aux voyageurs de renoncer à prendre le train à partir de 19H00 lundi, car la grève "va beaucoup perturber" le trafic, selon le patron du groupe, Guillaume Pepy.

La participation à la grève sera "très forte", prévoit SUD-Rail, et même "exceptionnellement forte", selon l'Unsa.

La SNCF publiera "au plus tard" à 17H00 dimanche "l'ensemble des prévisions de trafic, train par train" pour lundi soir et mardi.

Ces prévisions seront visibles "en temps réel, et constamment actualisées, sur sncf.com et sur l'appli SNCF", promet le groupe, qui remboursera "intégralement" ou échangera "gratuitement" les billets, même ceux portant la mention "non échangeable et non remboursable".

- Mardi: Air France -

La compagnie pourrait être touchée mardi, puis le 7 avril, par ses quatrième et cinquième journées de grève depuis le 22 février.

Vendredi, un troisième appel à la grève, lancé par 11 syndicats de tous métiers, a entraîné l'annulation d'un quart des vols, selon la direction.

Ces syndicats réclament une augmentation générale des salaires de 6%.

Ils jugent insuffisante la politique salariale de l'entreprise, compte tenu des efforts passés des salariés et des bons résultats de la compagnie en 2017.

La direction a accordé une augmentation générale de 0,6% au 1er avril et 0,4% au 1er octobre. Elle affirme ne pas pouvoir offrir plus, sans fragiliser sa croissance.

Cela ne fait "même pas 1%" lissé sur un an, "même pas une baguette par jour pendant un mois", protestait vendredi un gréviste.

- Le ramassage des déchets -

Les fédérations CGT des Transports et des Services publics lancent un appel commun à la grève dans l'ensemble de la filière déchets à partir de mardi, "du balayeur à la collecte, au centre de tri, à l'incinérateur".

Les syndicats réclament la création d'un "service public national" des déchets avec un "statut unique public" pour les salariés de la filière.

Exigeant la "reconnaissance de la pénibilité" du travail dans ce secteur, ils demandent un départ anticipé à la retraite de cinq ans "à taux plein" pour tous et de 10 ans pour les métiers "exposés à l'insalubrité et la pénibilité" (ramassage des ordures, agents de tri), ainsi qu'une réduction du temps de travail.

Cette grève illimitée devrait toucher notamment Paris et sa région, celle de Marseille, Montpellier, ainsi que l'Est et le Nord, selon la CGT.

- L'électricité et le gaz -

La FNME-CGT, première organisation syndicale dans l'énergie, appelle à la grève à partir de dimanche "jusqu'au 28 juin", calquant son calendrier sur celui des cheminots.

Elle réclame notamment "l'organisation d'un nouveau service public de l'électricité et du gaz qui réponde à l'intérêt général".

Le syndicat veut aussi un "bilan de la déréglementation du secteur de l'énergie", "la fin de la libéralisation du marché de l'électricité et du gaz" et "un statut de l'énergéticien pour l'ensemble des salariés" de ce secteur.

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