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Wall Street en baisse, lestée par les déclarations de Trump

Wall Street évoluait à la baisse vendredi, Donald Trump mettant à mal les perspectives de la signature prochaine d'un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,72%, à 26.187,78 points, aux alentours de 14H30 GMT.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 1,06%, à 7.953,75 points, et l'indice élargi S&P 500 de 0,82%, à 2.914,11 points.

Profitant d'une relative accalmie sur le front sino-américain, la Bourse de New York avait rebondi jeudi après un début de semaine difficile: le Dow Jones avait pris 1,43% et le Nasdaq 2,24%.

Mais les propos les plus récents de Donald Trump étaient de nature à raviver les craintes des acteurs du marché.

"Les Etats-Unis ne sont pas prêts à signer un accord commercial avec la Chine", a déclaré vendredi le président américain juste avant de partir pour des congés dans son golf de Bedminster dans le New Jersey.

Cette déclaration officialise un peu plus l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations entre les deux pays pour mettre fin à la guerre commerciale.

Les tensions sino-américaines sont montées d'un cran depuis une dizaine de jours après l'annonce, la semaine dernière, par M. Trump de tarifs douaniers supplémentaires sur les importations chinoises à compter de septembre.

- Représailles -

Dans la foulée, la devise chinoise s'est beaucoup dépréciée, ce qui a été interprété par de nombreux analystes comme une mesure de représailles de la part de Pékin, dans le but de dynamiser ses exportations.

"Les investisseurs continuent de douter de l'économie mondiale", ont commenté les analystes de Briefing.

"En Chine, les prix à la production ont, contre toute attente, baissé de 0,3% sur un an en juillet, ce qui est le signe d'une déflation. Le PIB du Royaume Uni s'est, lui, replié de 0,2% au deuxième trimestre, à la surprise générale", ont-ils ajouté.

La crise gouvernementale surprise en Italie, troisième économie de la zone euro, faisait également craindre des turbulences à venir.

Le chef de l'extrême droite et homme fort du gouvernement, Matteo Salvini, a décidé jeudi de faire éclater la coalition populiste au pouvoir depuis 14 mois, plongeant l'Italie dans l'incertitude.

A Wall Street, le secteur technologique, dont de nombreuses entreprises s'approvisionnent en Chine, continuait de souffrir des vives tensions entre Washington et Pékin, les deux premières économies mondiales.

Le sous-indice représentant ce secteur au sein du S&P 500 reculait de près de 2%.

Celui des semi-conducteurs, également dépendant des relations commerciales sino-américaines, lâchait 1,7%.

La séance était aussi marquée par la chute de 8,54% d'Uber, qui a annoncé avoir subi au deuxième trimestre une perte record de plus de 5 milliards de dollars.

L'éditeur de jeux vidéo Activision lâchait lui un peu plus de 3% après avoir annoncé jeudi des résultats meilleurs prévu au deuxième trimestre mais des prévisions de résultats pour le troisième trimestre qui ont déçu.

Le titre de la chaîne américaine CBS, qui prépare une offre de rachat sur Viacom selon plusieurs informations de presse, cédait 4,5%.

Le groupe de semi-conducteurs Broadcom, qui a annoncé jeudi racheter la division sécurité des entreprises du groupe de sécurité informatique Symantec, prenait 1,85%.

La major pétrolière Occidental montait de 0,4% après la finalisation du rachat de sa rivale Anadarko.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette américaine à 10 ans reculait à 1,6812%.

  1. Nasdaq

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