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Les rues désertes de San Fiorano sont filmées par Marzio Toniolo. Cet enseignant de 35 ans fait partie des 50.000 personnes confinées pour cause de coronavirus. Il a décidé de filmer et photographier la vie en quarantaine. "Nous savons que nous pouvons être infectés. Peut-être qu'on a déjà le coronavirus. Nous vivons donc au jour le jour en attendant que la quarantaine passe."
Dans les rues, il est encore possible de promener son chien, jouer aux cartes avec ou sans masque et aller faire ses courses. Il y a de longues files devant le supermarché. "Seules cinq personnes à la fois peuvent entrer. Après, une fois à l'intérieur, c'est comme faire ses courses n'importe quel autre jour de la semaine."
Marzio apprécie la solidarité qui règne dans la ville. "Rudi, un chef, a décidé de porter gratuitement du pain fait maison à des personnes qui en ont besoin. Et puis, il y a cette femme qui a décidé de rester pour que la pharmacie de San Fiorano soit ouverte. Pourtant, sa famille, son fils et son mari, sont à Brescia."
Les risques sont réels dans la petite ville. Pour l'instant, une personne est morte du coronavirus à San Fiorano.
