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Sofia fait peau neuve mais suffoque pour la présidence bulgare de l'UE

Sofia a fait peau neuve pour accueillir jeudi les commissaires européens à l'occasion du lancement de la première présidence bulgare de l'Union européenne, mais sans toutefois parvenir à se débarrasser du smog qui étouffe la ville chaque hiver.

Membre le plus pauvre, mais parmi les plus enthousiastes de l'UE, la Bulgarie s'apprête à accueillir en grande pompe jeudi la Commission au grand complet, ainsi que le président du Parlement européen Antonio Tajani, et le président du Conseil européen Donald Tusk.

Pour l'occasion, le Palais de la culture, principal centre des congrès construit en 1981 sous le régime communiste, a subi une rénovation complète et les nids-de-poule des rues avoisinantes ont été rebouchés.

L'accès à l'aéroport de Sofia a été facilité par la construction en catastrophe, en plein hiver, d'une voie routière spéciale dont le projet datait de 2004.

Les délégations seront conduites en voitures électriques destinées à illustrer la volonté des autorités de lutter contre la pollution et d'écarter la menace de sanctions européennes dans ce dossier.

Car Sofia reste l'une des capitales les plus polluées d'Europe, en raison notamment d'un parc automobile vieillissant et de l'usage répandu du chauffage au bois et au charbon.

Comme chaque hiver, un smog épais s'est installé sur la ville, prenant les visiteurs aux narines dès leur descente d'avion.

Alors que la concentration de particules fines dans l'air s'est révélée cette semaine entre deux et quatre fois fois supérieure aux normes maximales autorisées, la mairie de Sofia a ordonné un lavage inhabituel des rues.

Par ailleurs, des stations mobiles de contrôle des gaz d'échappement ont été mises en place, alors que 43% des véhicules ont plus de vingt ans, ceux de moins de six ans constituant 3,6% à peine du parc.

Le conseil municipal de Sofia doit se réunir le 25 janvier pour décider d'introduire la gratuité des transports urbains les jours de pollution importante ainsi qu'une limitation de la circulation en centre-ville.

Les élus doivent par ailleurs décider dans les prochains mois d'interdire définitivement la circulation des charrettes à cheval, un moyen de transport non-polluant, que des communautés parmi les plus indigentes de la capitale, souvent des Roms, utilisent pour la récupération de matériaux et d'objets usagés.

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