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Braquage dans un centre commercial en 2015: quatre personnes jugées lundi à Nanterre

Des armes, 18 employés d'un magasin choqués, voire violentés, mais pas de butin: quatre personnes, dont deux auteurs présumés, sont jugés à partir de lundi aux assises à Nanterre pour le braquage avorté d'une boutique de vêtements en 2015 à Villeneuve-la-Garenne.

A l'aube du 13 juillet 2015, trois hommes armés de fusils à pompe avaient fait irruption dans le centre commercial Qwartz de Villeneuve-la-Garenne, au nord de Paris, conduits par un quatrième homme en voiture.

Objectif des trois assaillants au visage partiellement dissimulé: dérober la recette hebdomadaire du magasin, soit 230.000 euros, gardés dans un coffre.

L'un des braqueurs va être reconnu formellement par plusieurs employés: c'est un ancien vendeur de la boutique, comme l'un des accusés. Tous deux connaissent les lieux, les habitudes.

Le trio menace de mort les employés, frappe une responsable, tient tout le monde en joue. Dix-huit personnes en tout qu'ils comptent ligoter après leur forfait avec des cordes qu'ils ont apportées.

Les trois malfaiteurs réclament le contenu du coffre. Mais l'un d'entre eux a coupé le courant afin que le rideau grillagé du magasin reste baissé si la police venait à intervenir. Faute d'électricité, le code délivré par la manager violentée ne peut ouvrir le coffre. Les braqueurs sont obligés de prendre la fuite par une issue de secours, bredouilles.

Les employés se retranchent dans une salle, espérant que leurs agresseurs sont partis pour de bon.

Les policiers d'élite du Raid et de la Brigade de recherche et d'intervention interviennent pour les libérer, après s'être assurés que les malfaiteurs ne se trouvent plus dans la galerie marchande.

L'un des auteurs présumés, aujourd'hui âgé de 25 ans, s'est rendu de lui-même à la police une semaine plus tard, se sachant recherché. Il a jusque là nié toute participation au braquage.

Son compère, d'un an son cadet, a lui été interpellé en février 2016 dans le cadre d'une autre procédure et a reconnu les faits.

Leurs complices présumés courent toujours.

Comparaissant tous deux détenus, en état de récidive légale, ils encourent 20 ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d'amende.

Deux de leurs proches, un homme de 24 ans et une femme de 23 ans, placés sous contrôle judiciaire, doivent également comparaître pour les avoir aidés à se soustraire aux recherches. Ils encourent trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

Le procès est prévu pour durer jusqu'au 18 janvier.

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