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Course à la présidentielle: Anne Hidalgo se lance à son tour, pour "bâtir une France plus juste"

Après un long tour de chauffe, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo s'est lancée dans la course à l'Elysée dimanche à Rouen, une candidature pour "bâtir une France plus juste" et "réinventer le beau modèle français", qui s'ajoute aux nombreuses déjà recensées à gauche.

"Aujourd'hui, je suis prête, c'est pourquoi, avec cette force chaleureuse qui m'entoure, humblement, consciente de la gravité de cet instant et pour faire de nos espoirs la réalité de nos vies, j'ai décidé d'être candidate à la présidence de la République", a lancé en fin de matinée devant quelques centaines de soutiens Mme Hidalgo sur les docks de Rouen, dans la ville du maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, un proche.

Un site idéal pour illustrer la reconversion industrielle à travers la transition écologique, qui sera l'un des thèmes centraux de sa campagne.

Rouen permet aussi de donner "une dimension nationale" à sa candidature, face au procès en parisianisme qui est fait à celle qui est à la tête de la capitale depuis 2014.

"Le quinquennat qui s'achève devait unir les Français, il les a divisés comme jamais. Il devait régler des problèmes sociaux, il les a aggravés. Il devait protéger notre planète, il a tourné le dos à l'écologie", a tancé la socialiste dans une attaque contre le bilan d'Emmanuel Macron.

- Héritage de la gauche -

"Je veux avec vous tout faire pour réparer, (...), pour bâtir une France plus juste", a mis en avant la socialiste, se revendiquant de "la gauche de Jaurès, de Blum et de Mendès France, de Mitterrand".

"Ce sera le rendez-vous de la première femme présidente de la République avec les femmes françaises", a-t-elle clamé, promettant l'égalité de salaires hommes-femmes.

La candidate a réitéré sa promesse d'augmentation des salaires de plusieurs professions, sans évoquer le doublement des salaires des enseignants qu'elle juge possible et qu'elle entend mettre en oeuvre.

Des propositions qu'elle détaille dans son livre "Une femme française" (Editions de L'observatoire) dont la sortie est prévue dans trois jours.

"Elle a parlé de réconciliation, d'apaisement, il faut que chacun puisse se sentir à sa place, respecté", a souligné Nathalie Appérée, maire de Rennes.

Pour Nathalie Le Meur, adhérente à l’association Rouen Respire, "Anne Hidalgo a fait de Paris une ville tournée vers l’écologie et nous espérons qu’elle fera de la France un pays tourné également vers l’écologie, avec une amélioration de la sécurité industrielle", en référence à l’incendie qui a eu lieu à l'usine Lubrizol.

A droite, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, en lice à droite pour 2022, a jugé sur BFMTV "légitime" la candidature d'Anne Hidalgo mais a renvoyé dos-à-dos le "parti socialiste, Emmanuel macron et Marine Le Pen" pour leur "ivresse de la dépense publique".

Le désormais numéro un du Rassemblement national Jordan Bardella, a lui raillé la candidature d'Anne Hidalgo qui "a transformé les quartiers de notre capitale en terrains vagues", en écho à une poignée de manifestants qui, tenus à distance, ont brandi pendant son discours une pancarte "Paris aujourd'hui, demain la France. Stop au saccage", en référence à la campagne dénonçant les travaux dans la capitale.

Jordan Bardella s'exprimait à Fréjus après le discours de rentrée politique d'une autre prétendante à l'Elysée: Marine le Pen.

Toutes deux seront le soir les invitées des JT de TF1 et France 2.

Anne Hidalgo est créditée actuellement de 7 à 9% des voix selon les sondages, "mais c'est à partir d'aujourd'hui que tout commence", estime Mathieu Klein, le maire de Nancy (PS).

Selon le sénateur PS Rémi Féraud, "c'est l'automne qui va déterminer quel candidat va porter une dynamique" face à la multiplication des prétendants à gauche, dont Jean-Luc Mélenchon, l'ex-socialiste Arnaud Montebourg, le communiste Fabien Roussel et le candidat issu de la primaire écologiste de fin septembre.

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