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Elisa, tuée par un ou plusieurs chiens: la juge en charge de l'enquête se rend dans le bois où le drame s'est joué

La juge d'instruction chargée de l'enquête sur la mort d'une femme tuée par au moins un chien dans une forêt de l'Aisne, s'est rendue mercredi sur les lieux, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de l'Union.

"Un transport sur les lieux a été organisé ce jour en forêt de Retz par le magistrat instructeur", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Soissons, Frédéric Trinh, précisant que des services de la gendarmerie nationale sont sur place pour "assurer la sécurisation".

Elisa Pilarski, 29 ans, alors enceinte, était partie se promener avec son chien Curtis et a été retrouvée morte le 16 novembre en forêt de Retz où une chasse à courre était organisée parallèlement.

D'après l'autopsie, le décès a pour origine "une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu'à la tête".

Une information judiciaire contre X est en cours pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence (...) résultant de l'agression commise par des chiens", confiée à la direction interrégionale de police judiciaire de Lille.

Afin d'identifier les animaux responsables, des prélèvements génétiques ont été effectués sur 67 chiens: les 5 American Staffordshire d'Elisa Pilarski et 62 chiens appartenant à l'association le Rallye la Passion. Les résultats ne sont pas connus pour l'instant.

Le chef d'équipage de la chasse à courre, Sébastien van den Berghe, a été placé sous le statut de témoin assisté, statut intermédiaire entre la mise en examen et le statut de témoin simple, à sa demande, selon son avocat, qui participait au transport mercredi.

"J'en appelle officiellement au procureur de la République de Soissons - qui est le seul à procéduralement le faire - à rendre publics, le plus rapidement possible, certains éléments objectifs de la procédure", avait fait valoir Me Guillaume Demarcq, avocat de M. van den Berghe, pour que "cesse enfin la propagation d'informations parcellaires ou inexactes sur le nombre de chiens susceptibles d'être à l'origine du décès".

Le parquet devrait communiquer sur cette affaire fin février.

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