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France: syndicalistes et "gilets jaunes" pour une grève nationale

(Belga) Début de convergence en France? Le syndicat CGT organise mardi une "grève nationale de 24 heures" et des manifestations pour réclamer hausse des salaires, justice fiscale et "liberté de manifester", avec à ses côtés des "gilets jaunes" et des partis de gauche.

"Il y a une trentaine de départements où il y aura des défilés jaunes et rouges", a assuré dimanche Philippe Martinez, le secrétaire général de la Confédération générale du travail. Plus de 160 manifestations sont prévues et des préavis de grève ont été déposés, notamment dans la fonction publique (Répression des fraudes) et les transports publics (RATP en région parisienne, et SNCF pour le rail dans tout le pays). Le mouvement a débuté dans la nuit de lundi à mardi au marché international de l'alimentation de Rungis, en banlieue de Paris. Quelque 200 à 300 "gilets jaunes" et manifestants munis de drapeaux CGT ont bloqué dans le calme l'une des quatre entrées du gigantesque marché de gros. Ces derniers jours, des personnes se revendiquant "gilets jaunes" ont multiplié sur Twitter des appels à rejoindre l'initiative de la CGT, de même qu'Eric Drouet, l'une des figures du mouvement. La question de leur affluence ce mardi reste toutefois ouverte, car jusqu'à présent, en dehors de quelques très rares initiatives communes, notamment à Toulouse (sud-ouest) ou dans la capitale, les convergences ont tourné court. D'autres syndicats, comme Solidaires ou certaines représentations de Force ouvrière (FO), soutiennent le mouvement de grève, tout comme l'association Attac et les partis de gauche La France insoumise (LFI), le Parti communistre français (PCF) et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). La CFDT, principal syndicat français avec la CGT, a refusé de se joindre à la mobilisation. "Il y avait potentiellement une liste à la Prévert et forcément une grève, ce n'était pas notre objectif", a expliqué son secrétaire général Laurent Berger, qui préfère participer au grand débat proposé par l'exécutif. La CGT et Solidaires refusent en revanche, le jugeant "biaisé". Hasard du calendrier, mardi doit être votée au Parlement la loi "anticasseurs", donnant la possibilité aux préfets de prononcer des interdictions de manifester, un dispositif vivement critiqué par les syndicats. (Belga)

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