Accueil Actu

Gilets jaunes - Boutiques pillées et incendiées sur les Champs-Elysées à Paris

(Belga) Boutiques pillées et incendiées sur les Champs-Elysées, jets de pavés contre les forces de l'ordre : une nouvelle flambée de violence a marqué samedi à Paris la 18ème journée d'action des "gilets jaunes", en révolte contre la politique sociale et fiscale du président français Emmanuel Macron depuis quatre mois.

Sur la très touristique artère parisienne, des manifestants ont mis le feu à plusieurs kiosques à journaux et boutiques, précédemment pillées, rappelant les scènes de violences dont les images avaient fait le tour du monde le 1er décembre. Parti d'une banque située au rez-de chaussée, un incendie a fait 11 blessés légers dans un immeuble situé à proximité de l'avenue. "Deux personnes ont été sauvées des flammes. Une femme et son bébé étaient coincés au deuxième étage", ont indiqué les pompiers à l'AFP. Venu apporter sur place "son plus grand soutien" aux forces de l'ordre, le Premier ministre Edouard Philippe a jugé "inacceptables" les violences qui ont émaillé la journée. "Ceux qui excusent ou qui encouragent" de tels actes s'en rendent "complices", a-t-il lancé. En fin d'après-midi, le Fouquet's, restaurant huppé qui avait déjà été pillé dans la matinée, a vu son auvent brièvement incendié et des feux ont débuté devant les boutiques Longchamp et Foot Locker ainsi que le restaurant Léon de Bruxelles, aux cris de "révolution!". Les forces de l'ordre, qui se maintenaient à distance, ont ensuite répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes qui ont saturé le bas de l'avenue d'un brouillard épais, pour tenter de disperser les manifestants. Zara, Lacoste, Celio... les pillages se sont multipliés tout le long de l'emblématique avenue parisienne, lieu de flânerie prisé des touristes et vitrine commerciale pour les enseignes internationales d'habillement et d'accessoires. "Il y a un certain nombre de gens qui ne sont venus que pour casser", a déploré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, selon lequel quelque 1.500 militants "ultra-violents" se sont infiltrés parmi les quelque 10.000 manifestants recensés à Paris. Selon les autorités, 14.500 personnes manifestaient dans toute la France à 13h00. Une centaine de personnes ont été interpellées, selon un bilan communiqué peu après 15h00 par le préfecture de police de Paris. Le parquet de Paris a fait état de 46 personnes en garde à vue à 13h30. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous