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Le Maire et Darmanin défendent un budget tourné vers "ceux qui travaillent"

Le projet de budget pour 2019, qui allie "constance" et "finances publiques bien tenues", va permettre de "renforcer le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent", a assuré lundi le gouvernement lors du coup d'envoi de son examen à l'Assemblée.

"Il n'y a pas de croissance durable sans finances publiques bien tenues (...) La constance est la clé du rétablissement des finances publiques", a affirmé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui défend pour la deuxième année de suite le projet de loi de finances aux côtés de Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics.

"J'espère bien que ce ne sera pas la dernière", a souligné M. Le Maire dans un sourire, alors que son nom et celui de son collègue circulent pour hériter d'un autre portefeuille dans le remaniement.

Selon Gérald Darmanin, ce projet de budget permet de "renforcer le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent en protégeant les plus vulnérables".

"Il en est définitivement terminé des budgets, apanages de la droite comme de la gauche qui (...) masquaient difficilement petits calculs insincères et jeux de passe-passe comptable, et dont les exécutions piteuses étaient aux antipodes de leurs présentations flatteuses", s'est félicité le président du groupe LREM à l'Assemblée Gilles Le Gendre, alors que les oppositions fustigent un budget "anti-pouvoir d'achat".

Droite et gauche ont crié au mensonge sur la baisse des impôts en faveur des ménages, que le gouvernement chiffre à six milliards d'euros l'année prochaine, du fait de "singuliers oublis" selon LR, de tours de "passe-passe" selon les socialistes, voire d'une "arnaque" aux yeux de la gauche de la gauche.

"Votre politique, parce qu'elle est brouillonne, devient illisible pour tous les Français. Pourquoi c'est illisible? Parce qu'il y a des plus et des moins dans tous les sens", a estimé le président de la commission des Finances à l'Assemblée, Éric Woerth (LR), ancien ministre du Budget.

L'Insoumis Eric Coquerel a, lui, critiqué un "cadeau budgétaire fait aux entreprises sans contraintes", pour quelque 18,8 milliards d'euros, avec la diminution de l'impôt sur les sociétés et la transformation du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisses de charges. Cette "bascule du CICE" doit "favoriser l'embauche", a soutenu M. Darmanin.

Le député PCF Jean-Paul Dufrègne a dénoncé "un budget d'injustice qui aggravera les inégalités dans ce pays". Communistes et Insoumis ont déposé chacun une motion préalable, toutes deux rejetées.

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