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Conflit en Syrie - Conférence des donateurs: "Temps pas encore venu pour un retour en Syrie"

(Belga) Un moratoire doit être mis en place sur toutes formes de retour forcé, organisé ou assisté de réfugiés syriens dans leur pays d'origine, réclament mardi plus de 150 organisations de la société civile syrienne, rassemblées en collectif "Syrian Voices for the Displaced". A Bruxelles, une conférence de donateurs débute mardi autour du conflit dans le pays et de ses conséquences pour la zone. Lors des éditions précédentes, l'accent était mis sur l'accueil des réfugiés dans les pays voisins.

En dépit du conflit ouvert qui existe toujours dans certaines régions de la Syrie, principalement dans le nord, certains gouvernements et agences de l'ONU envisagent déjà le retour au pays de réfugiés syriens. Dans d'autres régions du pays, la violence a diminué, mais la population risque la détention arbitraire ou le service militaire obligatoire pour une armée accusée de crimes de guerre. Le collectif d'organisations syriennes dénonce notamment le fait que les réfugiés syriens sont forcés, dans certains pays d'accueil, de rentrer, en raison de la xénophobie grandissante et des restrictions croissantes en matière d'opportunités économiques, d'éducation et de séjour légal. Tous ces facteurs sont encore aggravés par "la lassitude des donateurs", selon le collectif. Les appels humanitaires à l'aide à la région restent particulièrement sous-financés et rendent encore plus difficile la situation humanitaire déjà grave. "La cause du conflit, un appareil d'État corrompu et l'absence de droits fondamentaux, n'a pas encore été résolue, ce qui augmente le risque d'une recrudescence du conflit", estime Hayma Alyousfi, membre de la coalition Shaml. Et Zahid Almasri, de l'alliance des ONG syriennes, d'ajouter que les conditions d'un retour volontaire, sûr et digne ne sont pas remplies. Quelque 5,6 millions de réfugiés syriens sont enregistrés dans les pays voisins de la Syrie (Turquie, Liban, Jordanie et Irak) et environ un million en Europe. En Syrie même, 6,5 millions de personnes sont en fuite. (Belga)

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