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Coup de filet à Brest: les 7 suspects présentés à la justice en vue d'une mise en examen

Les sept suspects interpellés lundi lors d'un coup de filet antiterroriste dans le Finistère doivent être présentés vendredi à un juge d'instruction parisien en vue de leur mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire.

Ces sept hommes, âgés de 16 à 38 ans, en garde à vue depuis lundi, avaient été transférés mercredi soir au siège de la DGSI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en décembre pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Selon des sources concordantes, ils sont soupçonnés d'avoir préparé un projet d'"action violente" en France.

Parmi eux, figure un homme né en Syrie et arrivé en France début 2015. Ce trentenaire, qui disposerait d'un passeport palestinien, a obtenu le statut de réfugié quelques mois après son entrée sur le territoire français, selon une source proche de l'enquête. D'après des sources concordantes, Mohammad D. est soupçonné d'avoir appartenu au groupe Etat islamique (EI).

Selon une des sources proches de l'enquête, il s'agirait du personnage central de cette cellule, qui a agrégé une communauté de personnages radicalisés de la région brestoise suivis depuis des années par les services spécialisés.

Parmi les suspects figure aussi le responsable d'une boucherie halal de Brest qui a servi de lieu de rendez-vous au petit groupe où figuraient également quelques convertis et un lycéen de 16 ans, fils d'un commerçant brestois.

Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, le propriétaire de la boucherie, âgé d'une trentaine d'années, avait été interpellé après avoir mimé un tir à l'arme automatique au passage d'une patrouille de police.

Après son interpellation, 15.000 euros avaient été découverts à son domicile ainsi que des images de propagande islamiste, selon le quotidien régional Le Télégramme. Cette affaire lui avait valu une condamnation à trois ans de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme".

Ce commerçant brestois est par ailleurs soupçonné d'avoir voulu se rendre en Syrie en septembre 2014, en compagnie de son épouse - décrite par les autorités comme radicalisée- et de leurs deux enfants mineurs.

Si aucune arme et aucun explosif n'ont été découverts lors des perquisitions menées lundi, les enquêteurs ont néanmoins fait plusieurs découvertes inquiétantes comme des tutoriels récemment téléchargés permettant la confection d'explosifs ou de poison, mais aussi du matériel de propagande et plusieurs allégeances au nouveau calife de l'Etat islamique.

Selon les investigations, les suspects auraient cherché à se procurer des armes et évoqué des "cibles" potentielles, par exemple des grands rassemblements.

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