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Deux adolescentes belges radicalisées ont été découvertes par hasard à Paris: les recruteurs sévissent toujours sur internet

Âgées de 15 et 18 ans, les deux jeunes filles disent avoir été embrigadées par un homme qui voulait les envoyer en Syrie.

Vendredi dernier, la police intervient dans un quartier du 9e arrondissement de Paris pour une bagarre. Durant l'intervention, les forces de l'ordre rencontrent une jeune femme d'origine belge âgée de 18 ans. Elle signale que sa copine âgée de 15 ans est séquestrée dans une cave. La police la retrouve dans un sous-sol. Les deux jeunes filles expliquent s'être rendu à Paris pour rencontrer un Français converti à l'Islam radical et rencontré via internet.

L'information publiée ce matin par le journal Le Figaro relance la problématique du recrutement de jeunes dans la spirale djihadiste à l'aide des réseaux sociaux. Corinne, professeur de science politique à l'université libre de Bruxelles, le confirme. Le nombre de sites incitant des jeunes à adhérer à l'idéologie de Daech est à nouveau très important et facile à trouver sur le net.

"Dans le monde on peut assister à l'émergence de cellules à l'île Maurice, aux Philippines, en Allemagne, en Turquie et un peu partout, indique Corinne. C'est vraiment toute une série de petites communautés, de petits réseaux qui se sont constitués et qui sont assez actifs sur les réseaux sociaux".

Si les forces antidjihadistes annoncent la fin de l'Etat islamique en Syrie, il existe toujours un terreau susceptible de se laisser séduire par le discours de haine. "Ce qui peut être attractif, c'est l'idée d'avoir un idéal, d'avoir un état qui nous semble plus proche de l'idéal dans lequel on se projette et surtout d'avoir été jusqu'au bout. Cette dimension sacrificielle, ce martyr peut être important", explique Corinne Torrekens.

Les individus susceptibles d'être séduits par ces appels sont des jeunes fragilisés ou en manque de repères dans notre société.

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