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Gaza: un Palestinien tué par des tirs de soldats israéliens (Santé)

Un Palestinien a été tué par des tirs de soldats israéliens lors du septième vendredi consécutif de manifestations à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, a annoncé le ministère local de la Santé.

L'homme de 40 ans a été atteint à la poitrine près de Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne, a précisé le ministère.

Ce décès porte à 53 le nombre de Palestiniens tués depuis le début, le 30 mars, du mouvement de protestation revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.

Environ 200 autres Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens, a dit le ministère gazaoui.

La manifestation de vendredi a lieu à l'approche du transfert lundi de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, et de la commémoration mardi de la "Nakba" (la catastrophe, en arabe) qui marque pour les Palestiniens la création de l'Etat d'Israël et l'exode de centaines de milliers de Palestiniens.

Selon l'armée israélienne, environ 15.000 Palestiniens ont participé vendredi à la manifestation à cinq endroits le long de la frontière.

Les Palestiniens ont lancé des engins incendiaires et explosifs ainsi que des pierres vers les soldats, fait rouler vers eux des pneus enflammés et endommagé la barrière de sécurité entre Israël et l'enclave, a dit l'armée. Ils ont également fait voler vers le territoire israélien des cerf-volants auxquels étaient attachés des bouteilles enflammées, selon le communiqué.

Les troupes israéliennes ont riposté en tirant "selon les règles d'engagement", a ajouté l'armée sans donner d'autres précisions.

Des Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis le 30 mars par milliers près de la frontière, surtout le vendredi, dans le cadre de la "Grande marche du retour".

Celle-ci vise aussi à dénoncer le sévère blocus qu'Israël impose depuis plus de dix ans à l'enclave, qui souffre d'une pénurie chronique d'eau et de carburant, et où plus des deux tiers de la population dépendent de l'aide humanitaire.

La plupart des manifestants se tiennent à relative distance de la barrière frontalière, lourdement gardée par les soldats israéliens. D'autres défient le danger en s'approchant pour lancer des pierres et des engins incendiaires.

L'armée israélienne est en butte aux critiques dénonçant un usage excessif de la force. L'ONU et l'Union européenne ont réclamé des enquêtes indépendantes.

Mais Israël affirme que ses soldats ne tirent à balles réelles qu'en dernier recours, quand les moyens non létaux ont été épuisés, afin de parer à un danger pour les soldats et les civils israéliens riverains de l'enclave.

La frontière de la bande de Gaza avec l'Egypte, la seule qui ne soit pas contrôlée par Israël mais ouverte uniquement quelques dizaines de jours par an, doit ouvrir samedi pour quatre jours, a annoncé l'ambassade palestinienne au Caire.

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