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Hong Kong "agira sans faiblesse" contre les appels à l'indépendance

Les autorités hongkongaises "agiront sans faiblesse" contre les appels à l'indépendance et pour protéger les intérêts chinois, a déclaré mercredi le chef de son exécutif, au moment où Pékin semble durcir son emprise sur l'ex-colonie britannique.

Le gouvernement du petit territoire semi-autonome du Sud de la Chine a été ces derniers jours accusé d'une atteinte sans précédent à la liberté de la presse, quand il a refusé de renouveler le visa de travail d'un journaliste britannique travaillant à Hong Kong.

Rédacteur en chef pour l'Asie du quotidien britannique, Victor Mallet avait en août suscité l'ire des autorités chinoises et hongkongaises pour avoir animé la conférence d'Andy Chan, dirigeant du Parti national, minuscule formation indépendantiste, au Club des correspondants étrangers (FCC), une institution dans l'ex-colonie britannique.

Au moment où le président chinois Xi Jinping ne cesse de mettre en avant l'intégrité territoriale de son pays, le sujet de l'indépendance de l'ex-colonie britannique a le don de provoquer de fortes crispations à Pékin.

"Je ne tolérerai aucun action qui défende l'indépendance et menace la souveraineté, la sécurité et les intérêts du développement du pays", a déclaré Carrie Lam lors de son discours annuel de politique générale devant le Conseil législatif (LegCo), le "Parlement" de la ville.

"Nous agirons sans faiblesse contre ces agissements, conformément au droit, pour sauvegarder les intérêts du pays et de Hong Kong".

Avant le début de son allocution, des élus démocrates qui scandaient des slogans appelant à "protéger la liberté de la presse" avaient été expulsés du LegCo.

En vertu de l'accord entre Londres et Pékin qui avait présidé à la rétrocession en 1997 et du principe "Un pays, deux systèmes", Hong Kong jouit sur le papier jusqu'en 2047 de libertés inconnues dans le reste du pays.

Mais nombreux sont ceux qui pensent que ces libertés sont menacées par une ingérence de plus en plus forte de la Chine.

Lors de son discours, Mme Lam a plusieurs fois insisté sur la notion de "Un pays" et n'a fait aucune référence à la liberté de la presse ou à la liberté d'expression, qu'elle avait décrites l'an passé comme des "remparts constitutionnels".

Mardi, elle s'était refusée à expliquer les raisons du non renouvellement du visa de M. Mallet.

Londres et Washington ont exprimé leurs inquiétudes pour la liberté de la presse. De grands avocats de la ville ont également demandé des explications lundi, tandis que la Chambre américaine du commerce a prévenu que les entraves à la liberté de la presse pourraient nuire à la compétitivité de Hong Kong.

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