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Le Canada étudie la "possibilité" d'interdire les armes d'assaut et de poing

(Belga) Le Premier ministre Justin Trudeau a demandé mardi à son gouvernement d'étudier "la possibilité d'interdire complètement les armes de poing et les armes d'assaut au Canada", pays qui a enregistré une hausse des violences avec ces types d'armes depuis cinq ans.

Le dirigeant libéral a confié cette tâche à son ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé, Bill Blair, nommé à ce nouveau poste lors d'un remaniement mi-juillet, indique sa lettre de mission diffusée mardi par Ottawa. M. Trudeau enjoint ainsi à l'ancien chef de la police de Toronto de préparer des aménagements législatifs "qui pourraient contribuer à réduire le nombre de crimes mettant en cause l'utilisation d'armes à feu". "A cet égard, vous devrez vous pencher sur la possibilité d'interdire complètement les armes de poing et les armes d'assaut au Canada, sans entraver l'utilisation légitime d'armes à feu par les Canadiens", écrit Justin Trudeau dans cette lettre de mandat publiée sur le site de son bureau. Les armes de poing sont les revolvers et les pistolets, qui s'utilisent généralement à une main, tandis que les armes d'assaut sont les fusils automatiques ou semi-automatiques, dont l'un des plus célèbres est le AK-47, aussi connu sous le nom de Kalachnikov. Ces deux catégories d'armes ne sont généralement pas utilisées pour la chasse. Bien que le phénomène n'ait aucune commune mesure avec les États-Unis voisins, "les violences par armes à feu ont augmenté depuis cinq ans" au Canada, a déclaré au début du mois le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, après une fusillade ayant fait quatre morts à Fredericton, dans l'est du pays. Selon l'institut national de la statistique, 7.700 Canadiens ont été victimes d'un crime violent en 2017 impliquant une arme à feu, poursuivant la tendance à la hausse amorcée en 2013. (Belga)

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