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Les ambassadeurs syriens expulsés des pays occidentaux les uns après les autres

Six pays membres de l'ONU ont annoncé l'expulsion de diplomates et ambassadeurs syriens et un septième l'a déclaré "persona non grata" sur son territoire. Ces décisions font suite au massacre de Houla, où 108 personnes ont été exécutées, dont 49 enfants.

Le président français François Hollande a annoncé mardi que l'ambassadrice de Syrie en France serait expulsée ce mardi ou mercredi. Berlin expulse également son ambassadeur, et il en va de même pour l'Australie qui laisse 72 heures à deux diplomates syriens pour quitter le territoire. Le Royaume-Uni et l'Italie ont eux aussi annoncé l'expulsion des ambassadeurs syriens à Londres et Rome. Enfin, les Etats-Unis ont également expulsé le chargé d'affaires syrien à Washington.

François Hollande initiateur du mouvement

Ces décisions font suite au massacre de Houla qui a eu lieu vendredi, où selon l'ONU 108 personnes ont été executées par Damas. C'est le nouveau président français, François Hollande, qui a initié le mouvement, annonçant l'expulsion de l'ambassadrice à Paris, Lamia Chakkour, et une réunion dans la capitale française début juillet du groupe des pays "amis de la Syrie". Cette décision sera notifiée à l'ambassadrice "aujourd'hui (mardi) ou demain (mercredi)", a déclaré le chef de l'Etat français à l'issue d'un entretien avec le président béninois Thomas Boni Yayi.

Envoyer un message

"J'ai eu une conversation hier (lundi) avec David Cameron, le Premier ministre britannique. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a eu une discussion avec le secrétaire général des Nations unies et nous avons convenu d'un certain nombre de pressions à exercer sur la Syrie", a affirmé M. Hollande. "C'est la manière la plus efficace que nous avons d'envoyer un message traduisant notre écoeurement au gouvernement syrien" a ainsi déclaré Bob Carr, le premier ministre australien. Il est possible que l'Espagne se joigne au mouvement, a précisé un diplomate sous couvert d'anonymat.

Les Pays-Bas suivent le mouvement

"J'ai décidé de déclarer l'ambassadeur persona non grata", a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Uri Rosenthal, cité dans un communiqué, invoquant comme raisons le massacre de Houla (centre) et le non-respect par la Syrie de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. "Il ne faut plus collaborer avec un pays qui a à sa tête un tel président", a ajouté M. Rosenthal, en référence au président syrien Bachar al-Assad. La Haye "ne recevra plus" Mohammad Ayman Jamil Soussan, a-t-il précisé. L'ambassadeur réside en fait à Bruxelles, où il représente son pays à la fois auprès de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg et des institutions européennes.

La Belgique n'a pas encore officiellement expulsé M. Soussan

Il doit rencontrer à 18h00 le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, qui devrait lui signifier son expulsion. La Belgique n'a toutefois pas encore officialisé cette annonce, préférant attendre la tenue d'une réunion du comité de politique et de sécurité (COPS), qui réunit les représentants des 27 Etats membres de l'UE à Bruxelles.

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