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"On tombe tous comme des mouches", le personnel de l'hôpital Erasme à bout

Le personnel hospitalier est à bout. Ils ont traversé de manière héroïque la première vague du Coronavirus. Ils sont maintenant, à nouveau, sollicités pour la deuxième vague. Mais entre le temps, ils disent n'avoir pas reçu plus de moyens, ni plus de bras pour aider. A l'hôpital Erasme ce matin, à Bruxelles, une soixantaine de médecins et infirmiers ont stoppé leur travail et sont sortis pour manifester leur colère.

Ce lundi matin, elles ont laissé leurs patients, le temps d'exprimer leur colère devant l'hôpital Erasme à Bruxelles. Des blouses blanches à bout alors même que la seconde vague s'apprête à les submerger.

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A l'origine de ce mouvement de grogne, Layla. Elle est infirmière depuis 15 ans à Erasme. "On tombe tous comme des mouches, dans tous les services confondus. Jusqu'au 7 octobre, nous devions travailler même si nous étions positifs; à moins d'avoir de la température, ce qui est scandaleux. Cela a permis de contaminer nos familles, nos patients, etc. Ce n'était juste pas gérable", explique-t-elle.

Un moment, il n'y aura plus d'infirmières

Un manque d'effectif chronique qui pèse sur le physique et le morale des troupes. Sylvie, infirmière également, a plus de 20 ans de métier. Elle a cru que la donne allait changer au printemps dernier: "Il y a eu de belles promesses d'aides et de soutiens, nous étions applaudis tous les soirs, mais il n'y a rien derrière. Un moment, il n'y aura plus d'infirmières car on sera tous à bout, plus de personnel."

Manque d'effectif

Dans les rangs de la protestation de ce matin, certains envisagent sérieusement de ranger leur blouse de quoi mettre à mal la bon fonctionnement de l'hôpital si l'on en croit. Jean-Michel Hougardy, médecin chef et solidaire du mouvement: "Nous recherchons clairement des infirmiers pour pouvoir encadrer nos lits et suivre l'augmentation des lits liés à l'admission de nos patients atteints de Covid. Mais aussi pour tous nos autres soins qui sont tout aussi importants. "

Finies les promesses, les blouses blanches attendent des actes et le font savoir ce matin.

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