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Panne de chaudière à l'hôtel de ville de Ransart: la réparation risque de se faire attendre, la loi sur les marchés publics oblige

Le froid fait une première offensive cette semaine, et c'est dans des bureaux non chauffés que certains employés communaux doivent travailler à Ransart en raison d'une panne de chaudière. Les syndicats dénoncent le manque de prévoyance de la ville de Charleroi et la lenteur administrative des marchés publics. Reportage de Ludovic Delory et Patrick Lejuste.

Le foyer de la maison communale n'a jamais aussi bien porté son nom. Quelques ouvriers goûtent à la chaleur diffusée par cette pompe, deux fois 22.000 watts. Cette pompe à chaleur a dû être installée ce matin, parce que la chaudière est en panne depuis deux semaines et vu le froid, la ville a dû prendre des mesures.

Christophe Ernotte, directeur général de la ville de Charleroi constate cette panne dans le RTLinfo13H: "Tous nos bâtiments font l'objet d'un contrat de maintenance d'entretien des chaudières et donc il se peut que sur un patrimoine global de plus de 500 bâtiments, que de temps en temps, une panne arrive surtout quand le froid se déclenche".

Dans les bureaux, certains employés ont apporté leur petit chauffage personnel. L'hiver n'est pas encore installé, mais la réparation risque de se faire attendre. En cause, la loi sur les marchés publics que la ville se doit de respecter à la lettre.

"On doit toujours faire des offres comparatives auprès de plusieurs sociétés et pouvoir par après, commander la pièce des chaudières d'une très grande puissance, donc qui nécessite des pièces assez spécifiques, puisque nos chaudières sont de format industriel", complète Christophe Ernotte.

Avec 550 bâtiments publics à chauffer, une législation à respecter, la ville de Charleroi n'est pas à l'abri d'un pépin. Pour les représentants du personnel, il faut trouver des solutions pour le long terme, et mieux planifier les entretiens.

Philippe Barbion, secrétaire régional adjoint CGSP: "On sait qu'en hiver, le chauffage risque d'avoir des soucis. On sait que le sanitaire, aussi, c'est un enjeu majeur. On sait qu'on met en ce moment des chaufferettes dans l'hôtel de ville de Ransart mais je ne suis pas sûre que les compteurs d'électricité vont suivre. C'est un emplâtre sur une jambe de bois ".

A Ransart, les travailleurs guetteront le thermomètre dans les jours prochains. D'ici, là, les solutions de rechange continueront à garantir de bonnes conditions de travail.

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