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Dépôts sauvages de déchets à Anderlecht: "On a déjà installé des caméras et on le fera encore"

Un pot de peinture vide. Un vieux tapis et des cadavres d’armoires. Toute une collection de sacs poubelles. Des vêtements dépareillés et des plinthes. Au pied du bloc 2 du Peterbos, à Anderlecht, c’est un étrange paysage qui s’est dessiné à la rentrée sous les fenêtres de Sara. Excédée par le manque de civisme de ses voisins, la jeune maman a décidé de dénoncer ces comportements.

"C’est vraiment la honte de dire qu’on habite à Bruxelles, la capitale de l’Europe, quand on voit ça. Moi je suis gênée" assure Sara, fatiguée. Mi-septembre, elle en a plus qu’assez de voir un tas d’ordures s’étaler au pied de son bâtiment. Elle décide de prévenir la rédaction via le bouton orange Alertez-nous et de tout faire pour que la décharge soit évacuée. "J’ai harcelé. Je n’ai pas arrêté d’appeler les responsables donc ils sont venus tout chercher il y a trois jours. C’était exagéré, il y avait des rats et tout."


"C'est un fléau que l'on connaît bien, malheureusement"

Ces dépôts sauvages d’ordures constituent un problème récurrent dans la commune d’Anderlecht. "C’est un fléau que l’on connait bien, malheureusement" confirmait Elke Roex, échevine en charge de la propreté. Mais ici, dans le cas précis du dépôt que dénonçait Sara, le souci est différent. "La société de logements qui gère le bâtiment est en train de vider le bloc 2, expliquait l’échevine. Les habitants doivent déménager et la société a donc mis des conteneurs à leur disposition pour qu’ils puissent jeter ce qu’ils ne veulent plus". Mais un jour, le conteneur est arrivé plus tard que prévu. En attendant, les gens ont déposé leurs ordures au sol, à côté du local à poubelles. "Ça a fait comme un appel d’air, la crasse appelle la crasse…Il n’a pas fallu longtemps avant que ça ne devienne un énorme tas".


Et quelques minutes après le nettoyage...

Et même après le nettoyage, le problème n’était pas complètement réglé. "Ça fait quelques jours que tout est parti et…il y en a déjà qui sont venus ajouter des crasses. Il y a un nouveau meuble…" déplorait Sara. Et la jeune femme de s’interroger : qui sont donc ces inciviques ? "Je ne comprends pas pourquoi ils font ça. C’est un minimum des droits humains, de vivre dans un endroit propre. La commune avait fait un effort pour tout nettoyer et au lieu de laisser en l’état, il y en a qui font n’importe quoi. Ça me dépasse". La commune est consciente du problème. "À cet endroit-là, on a déjà installé des caméras et on le fera encore. Ce dont vous me parlez, c’est lié au déménagement du bloc 2 mais de toute manière, c’est un problème récurrent, ajoute Elke Roex. Notre cellule répression fait des fouilles, mène des enquêtes et fait des recherches pour débusquer ces pollueurs".



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