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Surréaliste: ce marquage au sol à Uccle ne donne VRAIMENT pas beaucoup de place aux cyclistes

Le nouveau marquage au sol dans cette commune de la capitale a fait bondir cet amateur de vélo. "C'était une erreur de marquage, ça a déjà été effacé", rassure l'échevin de la mobilité.

S'il avait été permanent, le marquage au sol que vous pouvez voir sur la photo, prise à Uccle Calevoet, aurait-il été une zone de danger pour les cyclistes ? Pour la personne qui nous a envoyé l'image, oui, certainement. "Les vélos sont les bienvenus, à leurs risques et périls. Voici comment nos politiques voient le respect des usagers faibles" commente-t-il via le bouton orange Alertez-nous.



Une erreur

"Foutage de g... ou tentative d'assassinat ?" se demande l'alerteur pour conclure son message. En fait, aucun des deux. "C'est une erreur de marquage, ça a déjà été effacé", répond Jonathan Biermann, l'échevin de la Mobilité de la commune bruxelloise. Il explique: "La chaussée d'Alsemberg est en travaux. La Stib remplace les rails de trams. Sur les plans définitifs d'aménagement figure un ICR, un itinéraire cycliste régional, il prendra place à droite des rails de trams. Mais pour le moment il y a des places de parkings. Avant de faire le marquage au sol il faut que la région et Bruxelles mobilités fassent des aménagements sur le trottoir. A partir de ce moment-là, la zone de stationnement va disparaitre et devenir un espace cycliste."

Il s'agit donc d'un excès de zèle du préposé au marquage. "En regardant les plans définitif, ils ont vu un espace cycliste à droite des rails et donc ils l'ont tracé. Mais la zone est extrêmement étroite, cela n'a pas de sens pour le moment", concède bien volontiers l'échevin.


Le principal danger pour les cyclistes: l'ouverture de portière des véhicules en stationnement

L'échevin de la Mobilité informe que le traçage a été effacé. Il a été replacé entre les voies de tram. Des cyclistes au milieu des rails de tram, ce n'est pas l'idéal non plus mais, le service public régional Bruxelles mobilité, c'est mieux que de frôler les automobiles. "C'est un peu la logique du moins pire" dit Camille Thiry, la porte-parole. "Cela éloigne les cyclistes des voitures, car le plus gros problème est l'ouverture des portières qui provoque de nombreux accidents." D’où cette recommandation de Bruxelles mobilité dans ses dépliants à destination des communes et de la Région: "Des études montrent que les bandes cyclables suggérées doivent être suffisamment larges pour obtenir l'effet souhaité. Il faut donc "une zone tampon suffisante entre la bande cyclable suggérée et la bande de stationnement".


Qui est responsable du marquage au sol sur une rue?

Une règle qui dépend du type d'infrastructure. "Les recommandations ne sont pas les mêmes pour les pistes cyclable séparées, les pistes cyclables marquées et les bandes cyclables suggérées."

A charge pour les communes et la région de se renseigner. "C'est le gestionnaire de voirie qui est responsable des espaces dédiés aux cyclistes. Donc si c'est une voirie communale, c'est la commune. Si c'est une voirie régionale, c'est la région."

Pour permettre de faire cohabiter au mieux les cyclistes, les piétons, les voitures et les transports en commun, Bruxelles mobilité a rédigé une série de notes sur l'emplacement des infrastructures cyclistes, disponible sur son site internet.

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